Le photographe Andrew Evans travaillait en Géorgie du Sud, dans l’Antarctique lorsqu’il est tombé presque nez à nez avec un curieux personnage.
Sur cette île montagneuse abritant des glaciers vit une importante colonie de manchots royaux, des phoques et beaucoup d’oiseaux marins.
Alors qu’il photographiait les manchots, Andrew a eu son attention attirée par l’un d’eux se dandinant au milieu des autres.
Pourquoi l’a-t-il remarqué? Parce qu’il était entièrement noir.
Atteint de mélanisme, le manchot noir est très rare.
Ils seraient 250 000 à souffrir de cette particularité alors que, chez d’autres espèces, elle est courante (l’exemple le plus fréquent étant la panthère noire).
Le mélanisme provoque une proportion trop importante de pigments noirs dans les plumes de cet oiseau qui a étonné l’ornithologue et professeur de l’université de Toronto Allan Baker, lorsqu’il a vu sa photo.
Selon lui, il y aurait une chance sur un milliard pour que cette mutation s’opère.
Certains, criant à la supercherie, pensent donc que la photo en question est un faux et aurait été retouchée en studio.
Et d’autres, spécialistes de l’image, affirment qu’elle ne peut avoir été truquée.
Ceux qui prétendent l’avoir vu estiment, eux, que notre manchot, indifférent à l’intérêt qu’il suscite, semble bien s’intégrer à sa colonie.
Ni manchots ni phoques ne se montrent agressifs avec lui, et il vit sa vie sur les plages de sable noir de l’île sans paraître souffrir de sa différence.
Pas de racisme chez les manchots… pour peu que l’histoire soit véridique.
Martine Bernier