Dans l’un des textes de cette semaine, j’avais évoqué trois « objets » (entre parenthèses puisque deux d’entre eux étaient des végétaux) dont l’image me revient souvent ces temps-ci, et qui m’avaient marquée par l’harmonie qui s’en dégageait.
Il s’agissait d’un groupe d’orchidées, d’un tableau et d’un bonsaï hors du commun.
Ce matin, alors que le texte n’était en ligne que depuis quelques heures, je reçois un message du propriétaire de ce trio, qui a reconnu ses objets dans la description que j’en ai faite.
Il a commencé sa journée en m’envoyant une photo du bonsaï centenaire afin que je puisse l’avoir toujours sous les yeux.
Un cadeau… pour l’image et pour le geste.
Ce bonsaï est très particulier.
Toute personne qui a tenté de s’occuper de ces arbres miniatures sait qu’ils sont extrêmement fragiles.
Leur entretien est délicat: s’ils ne ne sentent pas bien dans leur environnement, si la moindre erreur est commise, ils dépérissent très rapidement.
Celui-ci, arbre centenaire, donc, est impressionnant par la force qu’il dégage.
Il est grand, pour un bonsaï.
Et pourtant, il n’a rien à voir avec un arbuste traditionnel.
Atteint de nanisme « forcé » comme tous ses congénères, il est éclatant de santé, garde la majesté d’un arbre, sans aucun rapport avec une plante verte.
Nous savons qu’ils sont malmenés pour devenir ce qu’ils sont.
Cette torture imposée me fait penser à la tradition pas si ancienne des pieds bandés en Chine.
Mais, dans le cas du bonsaï, quel résultat…
Merci pour la photo… j’aime le regarder, ton bonsaï…