Il se prénommait Maurits Cornelis.
Maurits Cornelis Escher.
Quand il est né, le 17 juin 1898, aux Pays-Bas, ses parents ne devaient pas s’attendre à ce que que leur cadet devienne un artiste déconcertant.
Doué pour le dessin, Cornelis a étudié l’architecture, la gravure, les arts décoratifs.
Puis il est parti à Florence où il a commencé à dessiner les paysages sous des angles insolites.
Après l’Italie, il est parti en Suisse, à Château-d’Oex, avec son épouse, mais ne s’y est pas senti heureux.
Il a donc déménagé à Uccle, en Belgique, avant de retourner en Hollande.
L’oeuvre de cet artiste étrange comporte deux volets: des paysages nuageux et la partie quasi mathématique de son travail, qui n’a pas fini de fasciner.
Le plus connu de ses dessins est sans doute la fameuse « Montée et descente ».
On y voit des moines (ou en tout cas des personnages qui y ressemblent beaucoup), arpenter les escaliers d’un édifice apparemment normal.
Ils grimpent un escalier, croisant d’autres passants qui redescendent.
Mais en regardant mieux, on s’aperçoit que la file qui monte ne redescend jamais.
L’escalier accomplit une boucle sur lui-même en ne faisant que monter… ce qui est totalement impossible.
Pourquoi? Parce qu’un escalier d’immeuble prend son départ au rez-de-chaussée pour monter jusqu’au dernier étage.
Ici, par un sortilège né de l’esprit d’Escher, les personnages montent pour se retrouver au point de départ.
Et font de même pour la descente, dans le sens inverse.
Pour réaliser l’impossible, Escher a modifié la réalité, comme il l’a fait pour ses autres figures ambiguës.
Mais il a triché pour la bonne cause, à la gloire du trompe-l’oeil…
L’extrême minutie de l’oeuvre de cet artiste particulier se découvre inlassablement.
Ses dessins, nous les avons tous vus une fois ou l’autre, plus ou moins par hasard.
Disparu en 1972, le dessinateur a laissé un travail interpellant, que le site qui lui est consacré permet de redécouvrir.
Martine Bernier
http://www.mcescher.com/http://www.mcescher.com/