St Molf sur Léman

Dans dix jours, la veille de mon anniversaire, une partie de mon Carré d’Or fera le voyage pour passer une semaine chez moi.
Quel cadeau…
Un bonheur entre deux opérations.
Je souris à l’avance en imaginant le choc des cultures.
Mes Mendulphins plongés dans le propret et discret univers helvétique, cela risque de laisser des souvenirs…
Celui qui sera le plus surpris sera sans doute Fred, qui a été à mes côtés, qui a veillé sur moi jour après jour durant les pires mois de ma vie.
Cet homme affectueux, truculent et pudique, toujours à cacher sa sensibilité derrière une pirouette, possède une énergie à faire frémir un troupeau de taureaux camarguais!

Nettement plus douce et plus calme, Béa, son épouse, traverse elle aussi une passe difficile au niveau de sa santé.
La quiétude du lac, l’atmosphère paisible de l’endroit devraient lui faire du bien, à elle qui, depuis la nuit du 19 au 20 mai, est devenue un personnage essentiel de ma vie.

L’idée de retrouver leur fils, Yoann, mon petit Yoyo, me fait un plaisir immense.
Ce petit bonhomme tendre et doux au rire perlé me manque beaucoup, comme me manquent tous les enfants de St Molf qui faisaient partie de mon quotidien.
Ils étaient la fraîcheur de mes journées, mes surprises quotidiennes, mes lutins…

Enfin, il y aura Aurore.
La perspective de la retrouver me met le coeur en mode bonheur.
Comment expliquer ce lien subtil et profond qui existe entre nous?
Elle a quatorze ans, une vie bien remplie d’adolescente de son âge.
Et pourtant, quasi tous les jours depuis notre séparation, nous sommes en contact, d’une façon ou d’une autre.
Hier, elle me disait: « plus que dix jours!!!!! »
Oui, ma fillotte, plus que dix jours et je te ferai découvrir cet univers dans lequel je vis aujourd’hui…

Je n’oublie pas ceux qui ne seront pas là lors de ces retrouvailles, les autres angles de mon Carré d’Or…
Véro, mon Bon Géant, Clément, Théo, Thierry…
Et ceux qui ont mon amitié, là-bas, avec qui j’ai vécu des moments intenses, de belles conversations, et qui se reconnaîtront.

Toujours ce sentiment d’être coupée en deux.
Ils manquent à mon ciel.
Mais dans dix jours, le Léman aura un petit air de Bretagne.

Martine Bernier

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *