Il a beau avoir 30 ans l’an prochain, il reste mon « petit », comme son frère, à peine plus jeune que lui.
Ce vendredi, j’avais une journée chargée. Il est arrivé très tôt pour que nous puissions partir ensemble.
Sur la route du retour, je lui racontais une anecdote vécue la veille au soir, alors que j’étais à Lausanne prise dans les préparatifs du « Carnaval de Lausanne ».
Oui, un carnaval en mai, je sais, c’est atypique.
La manifestation, n’avait pas encore commencé, mais déjà plusieurs jeunes, rendus invincibles par le phénomène de « bande », s’en sont pris aux passants, sous les yeux d’un policier qui réglait la circulation et qui, seul, ne pouvait que les surveiller du coin de l’oeil.
Mon fils, qui conduisait, et qui est d’un naturel plutôt flegmatique et pince-sans-rire, a commencé à commenter « ce manque de respect qui règne aujourd’hui un peu partout et qui est décidément très préjudiciable ». Tout en parlant, il a commencé à invectiver en crescendo (vitres fermées!) l’automobiliste qui nous précédait, mimant un jeune surexcité au langage fleuri et au langage de banlieue.
Un véritable sketch qui a fini par un fou rire.
Passant devant un groupe de jeunes gens attendant le bus, il a repris de plus belle, recommençant à mimer un dialogue fictif, une bagarre… puis reprenant de la voix d’un homme ayant perdu pas mal de dents: « F’est bien, Evian. F’est tranquille. Les gens font gentils. On fe fait des copains. Ils font très tactiles… »
Mon loustic avait décidé de me faire sourire et de me faire plaisir en m’offrant des roses.
Il a réussi sur toute la ligne.
En rentrant, j’étais prête à aborder la deuxième partie des activités qui m’attendaient.
Entre jeudi et vendredi, j’ai eu tendance à « forcer », à vivre des choses dures physiquement et moralement.
Le résultat ne s’est pas fait attendre, j’ai un peu tendance à oublier que je ne suis pas au meilleur de ma forme.
Un message de mon éditeur m’attend chez moi: « Vos éditeurs ne sont plus au Salon du Livre et sont de retour derrière leur pupitre ».
En attendant mon prochain rendez-vous de la journée, je reprends le texte de mon prochain livre et décide d’essayer le nouveau correcteur dans lequel je viens d’investir, histoire d’envoyer les premiers 100’000 signes « propres ».
Je n’ai pas l’habitude de faire de la publicité pour l’un ou l’autre produit, mais là…
Pour en avoir essayé plusieurs, je connais bien ce genre de logiciel.
« Antidote », de Druide, a fait des progrès énormes en quelques années.
D’entrée, je suis sidérée par sa précision. Il ne laisse rien passer, propose une analyse d’une cohérence remarquable, sur plusieurs niveaux.
Il trouve très peu de fautes de grammaire ou d’orthographe. Je suis flattée: ma dernière correction sans filet n’a pas été trop mauvaise.
Ce correcteur devient un allié de plus dans mon travail.
J’en profite pour répondre à mon éditeur et pour constater que le mange-mails a encore frappé.
Du courrier que j’attendais n’est pas arrivé. Un petit mot à celui qui devait me l’envoyer m’apprend que, « si, si, il est bien parti et aucun message d’erreur n’est arrivé en retour. » Deuxième essai, rien. Troisième essai, c’est le bon, le filtre des ondes a laissé passer le précieux courrier.
Le progrès, la technique, c’est beau… quand ça marche.
Martine Bernier