Michael O’Leary, PDG de Ryanair a eu une idée qu’il estime excellente: supprimer les co-pilotes dans les avions histoire de réaliser de substantielles économies.
Et, comme il est finaud, il a pensé à une solution en cas de malaise ou de crise cardiaque du pilote: il va former le personnel de bord, hôtesses et stewards, au pilotage de l’avion.
En cas de souci, le pilote « n’aura qu’à » tirer une sonnette d’alarme pour faire accourir les renforts en cabine.
Un brin provocateur quand même, ce PDG Irlandais avait déjà approuvé ou presque l’option « toilettes payantes » en avion, et proposait de surtaxer les personnes obèses ou en fauteuil roulant.
Il estimait aussi intéressant d’ôter des rangées de sièges et d’offrir aux voyageurs la possibilité de rester debout pour rentabiliser les vols.
C’est ce que l’on appelle un dompteur de médias habitué à lâcher des bombes médiatiques.
Le comble, c’est que sa compagnie n’en souffre pas, au contraire.
Ryanair n’a jamais présenté santé aussi florissante.
Elle est depuis juillet 2010 la première compagnie low-cost en Europe.
O’Leary annonce donc qu’il a commandé 300 avions supplémentaires.
Vrai ou faux?
Personne ne le sait, ou en tout cas, rien ne filtre.
En attendant, beaucoup crient au scandale en le voyant lancer ses idées provocatrices à tous vents.
D’autres saluent sa publicité gratuite.
Et moi, si le projet de supprimer le poste de co-pilote devait être maintenu, j’espère que, en cas de malaise cardiaque foudroyant, les pilotes auront le temps et la force de signaler le problème pour appeler l’hôtesse à la rescousse…
J’ai comme un doute.
Martine Bernier