Il est mort depuis trente ans.
Et pourtant, John Lennon est encore très présent dans le coeur de ses fans.
Mercredi, ils ont été des milliers venus de partout, se retrouver autour du mémorial de Strawberry Fields de Central Park, à New York, nous dit la presse.
Comme pour Elvis, certains font de ce site un lieu de pèlerinage annuel.
Le froid n’a pas découragé les fidèles, qui ont créé une atmosphère de paix, déposant des fleurs, des bougies, des messages et une foule d’objets à l’intention de leur idole.
Beaucoup de jeunes présent n’étaient pas nés à la mort de Lennon.
Pourtant, ils étaient là.
C’est dire la trace que cet homme, qui aurait eu 70 ans en octobre, a laissée derrière lui.
De son côté, Mark David Chapman, qui l’a abattu il y a 30 ans, reste dans sa prison de Buffalo.
L’an dernier, il a déposé pour la sixième fois une demande de liberté conditionnelle qui lui a été refusée.
En brisant la vie d’une icône de la musique, il a brisé la sienne.
Comme tant de jeunes de l’époque, j’aimais beaucoup Lennon.
Ma façon à moi de le saluer aujourd’hui, est simplement de repenser à « Imagine », la chanson qu’il a écrite et qui continue à résonner en moi…
Il fallait un doux rêveur pour proposer aux gens d’imaginer un monde sans paradis, sans enfer, disposant seulement d’un ciel.
Un monde sans pays, sans aucune cause pour laquelle tuer ou mourir, un monde sans religion.
Dans cette chanson, il rêvait de fraternité, de partage, de paix.
C’est sans doute ce qui nous a tous choqués.
Qu’un homme qui délivre un tel message ait été assassiné.
Comme l’ont été tant d’autres avant lui, porteur de paroles identiques.
La mort de John Lennon, pour les jeunes de l’époque, a été une blessure qui, visiblement, ne s’est jamais réellement refermée.
Martine Bernier