Il a neigé sur le Jura français, sur la Suisse, et un peu partout ailleurs.
Jusqu’à hier, le ciel était blanc, incertain.
Dehors, sur le sol gelé, le moindre pas faisait craquer les touffes d’herbe.
Aujourd’hui, j’ai à nouveau l’impression de vivre dans une carte postale.
Les membres de mon Clan qui passeront Noël ici et qui viennent depuis la Suisse, la France et la Belgique s’équipent ou se sont tous équipés en conséquence.
Un Noël blanc, ce n’est pas seulement une image d’Epinal, c’est aussi des précautions à prendre.
A dix jours de Noël, l’effervescence monte d’un cran.
C’est la préparation d’un événement…
Tous mes proches savent que Noël revêt pour moi une importance particulière, pour de multiples raisons.
Cette année sera une année spéciale.
Nous serons nombreux autour de la table, et l’heure sera aux présentations.
Mes parents de coeur vont faire la connaissance de quatre nouvelles personnes venues enrichir le cercle familial ces derniers mois et ces dernières années.
Pour la première fois, tout le monde sera réuni… y compris les deux chiens de la famille, eux aussi nouveaux venus!
Certains parleront sans doute de cliché, de remake d’un film de Noël américain version guimauve et paillettes.
J’assume!
Mieux: je revendique.
Après l’enfer vécu durant des mois, le bonheur de voir réunis les membres de mon premier cercle, à quelques exceptions près, est total.
Une telle fête se prépare.
Bien qu’elle se déroulera chez moi, tout le monde prend en charge la responsabilité de quelque chose.
Elle débutera dimanche prochain… où, lors d’une après-midi ou d’une matinée spéciale, l’arbre de Noël sera décoré par Kim, sa maman et moi, secondés par nos hommes.
La tradition, selon ma version, s’applique dès cet instant où nous poserons dans le salon une assiette avec un navet pour les rennes, un sucre spécial pour Rodolphe, le renne au nez rouge, ainsi qu’un biscuit et un verre de lait pour le Père Noël.
Quand Kim reviendra, le 24 décembre au soir, les rennes auront croqué dans le légume (il me faut encore trouver un volontaire d’accord de mordre dans un navet!), l’Homme en rouge aura bu son verre et mangé le biscuit…
Les cadeaux seront amassés sous le sapin… autant de preuves de leur passage.
Le repas sera multiculturel, puisque pas moins de trois styles de cuisines cohabiteront.
L’an passé, brisée, je me suis laissée porter pour notre Noël, et j’ai remercié mes proches de m’avoir tenue à peu près debout.
Je ne savais pas que je traverserais des problèmes de santé lourds en 2010, qui déjà ont tendance à repointer leur nez.
Cette fois, désormais accompagnée par un doux Géant, par Eric et ceux que j’aime, Noël sera différent.
Un état d’esprit, une ambiance…
Je tiens infiniment à cette bulle de bonheur protégé, à ce cocon de fin d’année, avant que ne reprenne le fil inconnu de 2011.
Martine Bernier