Kaléïdoscope d’une semaine étrange

Il est des jours où la tête tourne en écoutant l’actualité.
Ces dernières semaines, elle a été lourde, historique dans certains pays, atterrante dans d’autres.
Pêle-mêle
L’Egypte vient de renverser son destin, comme la Tunisie l’a fait avant elle.
L’Algérie commence à bouger, tandis que le Maroc se veut rassurant parlant d’une future « évolution, et non de révolution ».
Les pays occidentaux regardent ces événements, les yeux plus ou moins hypocritement écarquillés.
Tout le monde espère que ce qui se mettra en place ne sera pas encore pire que ce qui a été.
Des peuples prennent leur destin en main… mais quel sera  ce destin?
Le monde change… il est  toujours un moment où ceux qui se croyaient à l’abri paient, me disait un ami voici quelques jours.

Au fond d’une prison mexicaine, une jeune française voit son recours rejeté.
Les autorités françaises s’indignent.
Et j’imagine son désarroi, perdue loin des siens.

En France, une jeune fille est assassinée, démembrée, en Bretagne, non loin de l’endroit où j’habitais.
Les conditions atroces de ce meurtre horrifient.
En Suisse, deux petites filles sont enlevées par leur père qui se suicide en laissant derrière lui des documents affirmant qu’il a tué ses enfants avant de mettre fin à ses jours.
Les recherches continuent.
Le désespoir de leur mère, on peut à peine l’imaginer…
Les êtres qui tuent l’innocence de leurs mains ou  de leur indifférence, parce qu’ils n’ont rien fait pour la préserver sont abjects.
Et l’impuissance à ramener ces enfants à la vie nous accable tous.

Un message, signé d’un prénom, me parvient.
Il me dit que celui qui a détruit ma vie a pompé dans ma façon de vivre tout ce qu’il a pu prendre et tente de le mettre en pratique depuis des mois dans sa propre existence, s’en vantant et se ridiculisant aux yeux de ceux qui savent mais qui ne disent rien, « préférant jeter sur lui un regard méprisant, pour toujours » , me dit l’auteur du message.
Suivent des détails qui me laissent froide.
Ne m’écrivez plus.
Laissez-le suivre la route qu’il s’est choisie et n’être que ce qu’il est.
C’est lui qui choisit sa destination.

Ce matin, Celui qui m’accompagne s’est levé tôt.
Des portes ouvertes sur son lieu de travail exigent sa présence pour la journée.
Pour la première fois, je lui vois une cravate et je souris.
Il revient plusieurs fois dans la journée.
Entre ses escales, je reprends mes écrits.

L’actualité laisse toujours des traces, même chez ceux qui ne sont pas les premiers concernés.
Dans les mémoires, sur le moral.
Elle bouscule nos certitudes d’hier, met en lumière nos ignorances, titille nos interrogations, nos indignations.

Et pourtant, j’aime la phrase de Woody Allen: « L’avenir est la seule chose qui m’intéresse car je compte bien y passer ces prochaines années. »

Martine Bernier

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