Les coquilles célèbres

On reproche souvent aux journaux et aux magazines les « coquilles » en tout genre.
Il suffit parfois d’inverser une lettre pour que le sens de toute une phrase soit totalement contrarié.
Certains exemples sont très connus…

– Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon, était déjà atteint par la maladie qui allait l’emporter lorsque La Patrie » titra: « Une légère amélioration s’est manifestée dans l’état du prince. »
Le souci… ce fut le titre du lendemain: « Le vieux persiste. »
On imagine la consternation au journal qui, le lendemain, faisait paraître un rectificatif: « Le mieux persiste ».
L’histoire raconte que le compositeur responsable a été licencié.

– Dans un missel de son diocèse imprimé par un libraire de Dijon figuraient des indications sur les gestes du curé qui officiait.
Et là, l’horreur… un « u » a remplacé le « a » d’origine.
Pas grave, direz-vous?
Oh que si…
Surtout lorsque la phrase parue dit ceci: « Ici, le prêtre ôte sa culotte »…

– On dit que la guerre entre Alexandre Ier, empereur de Russie et Napoléon avait été en partie déclenchée, en 1812, par la suppression de trois lettres d’un mot.
Le Journal de l’Empire avait imprimé cette phrase: « L’un des empereurs dominera l’Europe »
Alors que le rédacteur avait écrit: non pas l’un mais l’union des empereurs…

– Monsieur Lorilleux a dû se faire taquiner longtemps après qu’une annonce soit sortie pour promouvoir ses usines d’encre.
Je ne pense pas qu’il avait prévu le texte diffusé: « Ces excellents produits sortent des urines de M. Lorilleux… »

– Même le dictionnaire n’est pas à l’abri des coquilles.
Dans un ouvrage mis en vente, on pouvait lire la définition suivante: « Ampithéâtre n.m.: Enceinte circulaire garnie de gredins. »

– L’humaniste Erasme a souffert lui aussi d’une erreur énorme.
Il avait dédié son ouvrage Vidua christiana (La Veuve chrétienne) à Marie, reine de Hongrie et soeur de Charles Quint.
Et il avait écrit, à son sujet: Mente illa usam eam semper fuisse, quae talem fminam decerte.
Traduction: « Elle fit toujours usage de l’esprit comme il convenait à une telle femme ».
A l’impression, malheureusement, Mente illa est devenu Mentula.
Ce qui donnait: « Elle fit toujours usage du pénis… »
Un peu gênant… d’autant que, avant que l’erreur ne fut décelée, 1000 exemplaires avaient été distribués…

Martine Bernier

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