– Il y a des chances pour que vous ayez une chose que l’on voit très rarement et qui nécessite une opération. Je vous envoie à Lausanne pour une radio particulière.
Assommée.
– Vous avez dit chance?? Et bien… Cela dit, je suis convaincue que vous vous trompez.
– Pourquoi?
– Parce que j’aurais plus mal que cela si c’était le cas.
– J’espère me tromper, mais je pense que non. Et je crois que vous avez une relation très particulière avec la douleur…
– Mais pas à ce point! En arrivant ce matin, j’étais sûre que vous me diriez que tout allait bien et que j’allais pouvoir me passer d’attelle et de béquilles. Alors là, vous comprenez…
S’ensuit toute une explication m’entretenant du fait que les problèmes de tendons et de muscles sont étroitement liés au problème de santé qui est le mien.
Que je vais devoir faire un pas de plus dans l’encadrement médical.
Que… que… que…
Un instant plus tôt, dans la salle d’attente bondée, une personne m’avait reconnue et avait engagé la conversation.
J’avais répondu à ses questions et à celles d’autres personnes que mon métier et mes activités semblaient intéresser.
Dix minutes plus tard, face au médecin, aux examens et aux nouvelles qui m’arrivent, je redeviens comme tout le monde.
C’est-à-dire pas grand-chose.
N’empêche: je suis toujours convaincue que cette fois, ils se trompent!
Non mais!
Martine Bernier