Trois grands artistes pour représenter la vie quotidienne de Paris au XIXe siècle, c’est le défi du Palais des Lumières d’Evian depuis le 5 février jusqu’au 8 mai prochain.
Celui qui m’accompagne et moi sommes allés visiter cette exposition ce dimanche et… nous nous sommes régalés.
Même si c’est le nom de Toulouse-Lautrec qui m »a attirée dans un premier temps, il faut reconnaître que la véritable vedette de l’événement est l’impertinent Daumier.
Honoré Daumier, (1808-1879) fut l’un des meilleurs caricaturistes européens, toutes époques confondues.
Ironique, précis, parfois cruel, courageux (l’un de ses dessins lui valu six mois de prison ferme), il croquait l’actualité politique et sociale, n’épargnait ni les noms célèbres, ni le simple quidam de la rue.
Il se moquait des bourgeois prétentieux, souriait avec les « petites gens », mettait en exergue les difficultés du peuple et raillait les petites misères des nantis à travers d’excellents dessins satiriques.
C’était fin, drôle, décapant.
Un bel artiste du genre, merveilleux sculpteur, de surcroît, à découvrir ou redécouvrir.
Et, pour nous servir de guides à travers ce Paris des débuts du french-cancan, Toulouse-Lautrec et Steinlen apportent un regard différent sur les lieux dont ils connaissaient chacun un aspect différent.
Des films d’autrefois viennent compléter la démarche, nous plongeant dans ce Paris aujourd’hui oublié.
L’exposition est passionnante, à ne pas manquer si vous en avez l’occasion.
Martine Bernier