Mark Wilkinson ne s’est pas méfié au moment d’acquérir son bateau. En devenant propriétaire du Titanic II, il aurait pu anticiper l’incident qui allait lui arriver : le bateau a coulé dès son premier voyage.
Il est naïf, le sujet de sa Royale Majesté Mark Wilkinson…
Il aurait quand même dû se demander pourquoi le petit bateau de croisière d’environ 5 mètres qu’il a acheté en seconde main ne coûtait qu’environ 1200 euros.
Et pourquoi il avait été baptisé… Titanic II.
Mais non…
Tout heureux de son acquisition, le quarantenaire originaire de Birmingham est parti sur la côte sud de l’Angleterre pour étrenner son nouveau jouet.
Au début, tout s’est bien passé.
Les embruns, la sensation de liberté: le paradis.
Et puis, alors qu’il s’avançait dans la baie de Lyme, il y a eu comme un drôle de bruit.
Celui qui annonçait l’arrivée du gros trou ouvert dans la coque en fibre de verre.
Le bateau a commencé à couler par l’arrière.
Tel le preux capitaine du premier Titanic, Mark a tout d’abord refusé de quitter son navire.
A moins qu’il ne se soit pas rendu compte de la gravité des événements.
Il s’est accroché à son volant, a tenté d’écoper…
Heureusement, le capitaine du port, James Radcliffe était là.
Il a lancé une corde au malheureux qui a pu regagner la rive.
Lorsque les témoins de la scène ont vu le nom de l’embarcation, tout le monde a beaucoup ri.
L’un d’eux a même osé: « ce n’était pas un gros bateau, un simple glaçon aurait pu le faire couleur! »
Le Titanic II, qui avait été disparu corps et biens, a pu être remorqué et ramené au port de West Bay.
C’est là que l’on a constaté que le trou faisait 15 centimètres de large et que la réparation était ancienne.
Mark, lui, est triste, vexé de se faire taquiner sur les icebergs qu’il a rencontrés, mais il s’en est plutôt bien sorti.
Et non, non, je ne ris pas.
Martine Bernier