Picasso: un sens percutant de la répartie

Que l’on aime ou que l’on n’aime pas Picasso, il faut admettre que cette personnalité complexe est inoubliable.
Ses réparties cinglantes se dégustent ou font encore grincer des dents à travers certaines anecdotes qui circulent toujours à son sujet.

En 1937, la Guerre civile met l’Espagne à feu et à sang.
Le 26 avril, en plein jour de marché, les avions allemands de la légion Condor bombardent la ville basque de Guernica, près de Bilbao.
C’est un massacre.
Cinquante tonnes de bombes incendiaires et à fragmentation arrosent la ville.
L’Allemagne nazie tue là 1654 civils et fait 889 blessés.
Bouleversé, Pablo Picasso exprime sa rage dans un tableau monumental, Guernica.
Pendant l’occupation nazie de Pars, des soldats allemands viennent un jour visiter son appartement.
L’un d’eux, devant une photo du tableau Guernica interroge le peintre:
– C’est vous qui avez fait cela?
Picasso aurait répondu:
– Non. C’est vous.

Après la deuxième guerre mondiale, les prix des tableaux de Picasso se sont envolés.
Une richissime collectionneuse américaine, totalement inculte en la matière (hé oui!) visite l’atelier de l’artiste.
Son comportement est insupportable: suffisant, snob, vaniteux, prétentieux.
Elle s’arrête devant l’une des oeuvres cubistes et la désigne d’un geste du menton:
– Et celle-là, qu’est-ce qu’elle représente?
– Deux cent mille dollars.

Martine Bernier

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