Vous êtes-vous demandé qui étaient les vedettes qui faisaient la Une il y a 200 ans, dans le Paris de Napoléon?
Si, si il y en avait…
Thérésa Tallien était une belle espagnole, devenue à l’époque l’égérie du Tout Paris.
Elle était née Cabarrus (1773-1835) et avait rencontre Tallien en prison.
Qui était ce Monsieur, me direz-vous?
Celui qui, par la suite, a fait tomber Robespierre.
Lorsque la Terreur est passée, Thérésa a donné le ton d’une époque légère.
Fini la rigueur: on se dénudait, on se montrait et on perdait beaucoup d’argent au jeu, dans les salons à la mode.
Sensiblement à la même époque, le marquis de Sade (1740-1814) a eu lui aussi son petit succès.
Le « divin marquis » n’était pas fréquentable, avec ses idées politiquement et moralement incorrectes.
Il a donc fini par être arrêté en 1801 sur ordre de Bonaparte.
Conduit en prison, il y est resté jusqu’à sa mort.
On a pourtant continué à parler de lui.
Pourquoi?
Parce qu’à l’asile d’aliénés de Charenton où il était interné avec sa maîtresse, il a fait jouer des pièces devant un public trié sur le volet.
Monsieur le Marquis ne se morfondait pas…
Avez-vous déjà entendu parler de Monsieur Benji?
Homme politique et auteur (1767-1830), il a été longtemps l’amant de Mme de Staël, femme de lettres raffinées et très populaire.
Comme la fidélité n’était pas la principale qualité de Benji, il a multiplié les liaisons avec des célébrités, parmi lesquelles Mme de Récamier.
Heureux en amour, malheureux dans sa profession puisque l’Académie française a rejeté sa candidature par deux fois.
Pauvre Bonaparte…
Il en avait du mal à gérer cette société ardente où même un acteur, François-Joseph Talma, star adulée (1763-1826) se faisait remarquer en frappant un critique le 9 décembre 1812 après la représentation des « Fureurs d’Oreste ».
Comme si Napoléon n’avait pas autre chose à faire que de se fatiguer à écouter ces frasques mondaines…
Il n’a pourtant pas été épargné, au sein même de sa propre famille.
Pauline Bonaparte, sa belle petite soeur (1780-1825) avait elle aussi une répétition de légèreté qui ravissait les chroniqueurs de l’époque… et les membres de la Cour de l’Empereur.
Elle aussi collectionnait les conquêtes…
Résolument femme de coeur, elle a été l’une de celles qui, fidèle, ont rendu visite à Napoléon lorsqu’il a été exilé sur l’île d’Elbe.
La presse a toujours pu puiser dans le vivier mondain pour remplir ses colonnes de nouvelles croustillantes…
Martine Bernier