Cette semaine est à nouveau un peu angoissante pour moi.
Ce lundi en fin d’après-midi et vendredi, sensiblement aux mêmes heures, je dois retrouver les spécialistes qui « me suivent ».
Découvrir avec eux si la situation ne s’est pas dégradée, voir si les traitements ont eu un effet ou s’il faut tout revoir à zéro, réajuster, recommencer.
Ce ne sont pas des moments agréables à passer.
Est-ce parce qu’Il sait que j’ai pas mal d’appréhensions que Celui qui m’accompagne m’a offert un week-end particulièrement doux?
A sa façon…
Sa façon est celle d’un homme qui, l’air de ne pas y toucher, écoute la moindre de mes envies et les réalise, dans la mesure du possible.
En deux jours, l’appartement a eu droit à des améliorations le rendant encore plus confortable, plus douillet.
Ses meubles arrivent peu à peu, chaque week-end.
Il laisse toujours un peu plus de lui dans le nid que, bientôt, il ne quittera plus.
Ce que j’appelle pompeusement « nos Jardins Suspendus » ont pris leur visage d’automne, avec des fleurs nouvelles, des couleurs différentes, une harmonie douce.
A tous les niveaux, nous vivons dans cet environnement de verdure qui m’a tellement manqué lorsque j’étais enfant.
Lorsqu’arrive le dimanche soir et que nous savons qu’il partira dans la nuit, nous aimons parler, évoquer nos projets.
C’est l’instant où la semaine s’apprête à basculer en mode « séparation forcée », « cavaliers seuls ».
Mais, même lorsqu’il est loin d’ici, il arrive à semer des graines de soleil.
Des cartes découvertes au milieu du courrier, un appel juste avant que je ne vive les événements les plus marquants, et ses attentions d’homme prévenant qui ne me laissera jamais sans avoir assuré le confort de la semaine.
Tous les hommes ne se ressemblent pas…
Une demi-heure avant mon rendez-vous, il fait une apparition sur Skype.
Juste pour me dire qu’il est là.
C’est Eric qui prend le relais, fidèle ange gardien.
C’est lui aussi qui recueille mes premières impressions après l’examen.
Mitigées.
Je rentre fatiguée.
Celui qui m’accompagne ne tarde pas à me rejoindre et à me parler.
Il est là.
A sa façon…
Martine Bernier