L’histoire se passe en Caroline du Sud, en 1996.
Jonathan Prevette, six ans, est élève de première année dans une école primaire de Lexington.
Un jour, le 19 septembre pour être précise, il embrasse une camarade de classe sur la joue.
Hé oui, il n’y a pas d’âge pour un coup de coeur.
Témoin de « l’incident », une institutrice de l’école estima nécessaire de le signaler à la directrice, Lisa Horne.
Ce qui s’est passé dans la tête de ces deux femmes, personne ne le sait.. toujours est-il que la directrice décida de punir le petit garçon.
Il fut privé de glaces, et contraint de consacrer une journée à un « programme disciplinaire ».
Parce que ce baiser d’enfant était considéré comme un début de harcèlement sexuel.
La maman de Jonathan n’a pas apprécié.
On la comprend.
Elle a téléphoné illico aux responsables d’un talk-show radiophonique.
La nouvelle de l’incident s’est répandue comme une traînée de poudre.
A tel point que , moins de six mois plus tard, le ministère de l’Education américain modifiait ses directives concernant le harcèlement sexuel de façon à exclure les baisers entre élèves de cours préparatoire.
Quant au petit Jonathan, sans doute ahuri de voir le séisme qu’avait déclenché son geste, il n’a rien pu dire d’autre que: « Mais… c’est elle qui m’a demandé un bisou… »
… dingue… « (…) il y a de quoi offrir au monde des armées d’impuissants : au suivant ! » comme dirait l’autre. Ceci dit, la mentalité « wasp » se répand insidieusement, il suffit de constater les modes de censure utilisés par certains réseaux sociaux, forums etc. Bientôt, le mot « pistil » sera proscrit chez eux, au prétexte qu’il s’agit potentiellement d’une allusion sexuelle ou que ça peut offenser les malades des voies urinaires… navrant…
Sans compter l’absurdité des enseignantes,c’est un peu l’histoire de la lâcheté ordinaire. Quand une personne avec du culot annonce un fait aberrant ,si personne n’ose le contester,de fils en aiguilles l’opinion se range devant l’avis de la majorité, la vérité devient mensonge et inversement.
Les dirigeants à poigne de nombreux pays se sont retrouvés au pouvoir pour cette simple raison, les petits tyrans domestiques également.