Le foehn déchaîné

Un couple de nos amis venait d’arriver pour passer le week-end avec nous.
A leur arrivée, un vent fou s’était levé depuis  une heure.
Un vent que connaissent bien les habitants de la région: le foehn.
Ce vent est particulier.
Chaud, il assèche tout ce qu’il touche, provoque des migraines chez les personnes les plus sensibles.
Il a commencé à souffler de plus en plus  fort.
Au plus fort de l’après-midi, la température extérieure était relevée à 26 degrés. 

La maison, pourtant solide, semblait secouée par ce souffle de plus en plus puissant.
Il est rare que le foehn souffle aussi fort et aussi longtemps.
Là, la tempête a duré toute la nuit, hurlant, s’acharnant sur tout ce qui se trouvait à sa portée.
Elle a causé des incendies en Valais, fait chuter des lignes électriques, déraciné des arbres, endommagé des toits.

Ce n’est qu’en regardant les informations que j’ai vu les dégâts que la tempête avait causé dans plusieurs cantons.
Au petit matin, il ne restait plus qu’un souffle, mais la chaleur était lourde et la terre sèche.

Le foehn avait nettoyé le ciel, laissant la place au soleil, au bleu perdu depuis plusieurs jours.
Il faisait doux, le printemps était revenu.

Le vent, lui, est retourné dans son antre, laissant une atmosphère douce, comme si rien ne s’était passé.

Martine Bernier

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