Je ne vais pas détailler ici mon séjour à Bruxelles…
Certains éléments seront utilisés pour des articles, d’autres viendront au fil du temps.
Comme cette anecdote qui est très représentative de l’ambiance qui régnait là-bas.
Au cours de notre périple au coeur de la ville, mes parents de coeur nous ont proposé de faire une halte dans un établissement typique, situé juste à côté du Manneken Pis: le Poechenellekelder.
Un endroit incroyable…
Surtout, si vous y passez, ne restez pas sur la terrasse, mais montez les escaliers et installez-vous dans l’une des salles.
Marionnettes, photos, gravures, objets insolites: tout est chaleureux et inattendu, à l’image des serveuses et serveurs.
Nous avions repéré un groupe de personnes qui se désaltéraient sur la terrasse, surveillant du coin de l’oeil les touristes et rappelant à l’ordre ceux qui tentaient de franchir la grille les séparant du petit bonhomme impudique.
Ils portaient un écusson sur leurs chemises.
L’un d’eux est passé devant notre table, et nous l’avons interpellé.
Il nous a expliqué qu’il faisait partie de l’Association des Amis de Manneken Pis et que, s’il était habillé ce jour-là, c’est parce qu’ils célébraient un événement, etc etc.
Très drôle, il ponctuait chacune de ses phrases d’un grand rire contagieux.
La serveuse, qui descendait avec un plateau chargé, a jeté un oeil dans sa direction et, sans s’arrêter, nous a lancé une phrase, une seule, poliment, à titre indicatif:
– Il est bourré.
Ce genre de scène, je crois qu’on ne peut la vivre qu’à Bruxelles.
C’était complètement inattendu.
Nous sommes partis dans un fou rire irrépressible.
Cette manière de converser entre inconnus, et cet humour taquin, toujours présent: c’était mille fois plus amusant que de contempler la célèbre fontaine au milieu d’un troupeau de touriste ravis.
Même si Manneken était revêtu ce jour-là d’un costume « Maya Incas », comme cela nous a été expliqué…
Martine Bernier