Bichon havanais: Pomme et le 1er août

Depuis mardi soir, des pétards et quelques fusées de feux d’artifices se faisaient déjà entendre autour de la maison.
Fête nationale suisse oblige, le 1er août est le cauchemar des animaux, et des chiens en particulier.
Enfin… de presque tous les chiens.
Mon Mogwaï n’a jamais manifesté la moindre crainte face aux orages ou aux détonations, je l’ai déjà précisé. 

Hier soir, donc, nous lisions tranquillement, toutes les deux, lorsque, vers 22 heures, les premières fusées du grand feu officiel de la commune ont commencé à résonner.
Pomme, couchée sur le dos pattes en l’air,  était en pleine méditation transcendantale, et n’a pas fait mine de bouger.
Je lui ai demandé:

– Tu as envie de voir le feu d’artifice?

Elle s’est levée et m’a regardée, prête à participer, comme d’habitude.
Je l’ai prise dans mes bras, et nous nous sommes approchées de la porte-fenêtre de mon bureau.
Elle a regardé les premiers bouquets d’étoiles, les yeux écarquillés, posant sur moi un regard interrogateur.
Je lui ai expliqué (stupidement, je sais: elle n’a pas dû comprendre un traître mot de mon discours!) et elle s’est laissée aller dans mes bras, sans manquer une miette du spectacle.
De temps en temps, elle poussait un petit grognement, parfois même un léger aboiement.
J’ai fini par ouvrir la porte-fenêtre et nous avons continué à apprécier.

Etrangement, le ciel n’était pas uniquement éclairé par les feux.
A intervalles de plus en plus réguliers, il devenait bleu.
Lorsque le feu a été terminée, nous sommes rentrées.
Quelques minutes après, l’orage arrivait.
Un orage énorme, très bruyant, impressionnant.
Magnifique…
Pomme était retournée dans son panier et semblait blottie dans les bras de Morphée.
Tellement sereine que j’ai fini par me demander si elle était sourde.
Histoire de vérifier, j’ai murmuré de manière presque inaudible:

– Pomme? Tu veux un câlin?

Elle a aussitôt ouvert les yeux, s’est levée, s’est approchée de moi et est venue déposer une léchouille sur ma main.
Puis elle est retournée se coucher, a baillé, posé la tête sur le rebord douillet de son panier et s’est rendormie, malgré le bruit des éléments qui se déchaînaient dehors.

L’année prochaine, promis, je lui apprend l’hymne national!

Martine Bernier 

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