Hier, Aurore, ma Fillotte de Bretagne, m’envoyait un article tiré du site du journal le Monde, qui reprenait lui-même un article du « Guardian ».
Son titre: « A Londres, des squatteurs rouvrent les portes d’une bibliothèque condamnée ».
C’est ainsi que j’ai découvert l’histoire de la bibliothèque de Friern Barnett, au nord de Londres, fermée depuis plusieurs années, ce qui avait provoqué la peine de la population du quartier.
Les habitants avaient fait circuler une pétition qui avait recueilli plus de 7000 signatures.
Consciente du malaise, les autorités municipales avaient donc, en bonne logique économique, tenté de convaincre certaines d’entre eux de se charger bénévolement des prêts de livres, dans une autre salle.
Mais non, pas question.le sort de la bibliothèque semblait tristement scellé lorsque, au début du mois de septembre, huit squatteurs ont pris possession de la bibliothèque en passant par les fenêtres.
Et ont relancé les prêts de livre au public, huit jours par semaine.
Les nouveaux venus se sont bombardés « Gardiens de la bibliothèque », et des banderoles sont apparues à l’entrée, barbouillées de mots tels que « Paix », « Occupation », « Révolution ».
La municipalité, qui n’a pas expulsé les squatteurs et qui réfléchit toujours à la manière de mettre en place une nouvelle bibliothèque tenue par des bénévoles, est entrée en négociations avec eux.
J’aime la démarche des squatteurs qui, pour la première fois, occupent un bâtiment public et lui rendent sa vocation.
Sachant, comme le rapporte le journal britannique que 270 bibliothèques sur 4612 ont été fermées ou sont sur le point de l’être, l’anecdote méritait d’être relevée.
Cette situation est navrante… et vient renforcer une phrase que j’ai entendue dans un reportage télévisé, en début de semaine: « Pour certains jeunes, la lecture est une activité ringarde. »
Houlà…
Martine Bernier