Et bien oui: nous avons été voir le dernier Astérix au cinéma!
Une démarche parfaitement logique puisque lui et moi sommes contemporains, nés la même année et que j’ai grandi avec lui.
Autant dire que notre histoire ne date pas d’hier!
Quand j’ai vu la brochette d’acteurs inscrite au générique, je n’ai pas hésité.
Et je me suis régalée… même si certains critiques ont autant détesté le film que d’autres l’ont adoré.
La force du film? La distribution, justement, le premier rôle en tête!
Edouard Baer en Astérix est un délice, le meilleur, à mon avis, depuis que le personnage a commencé à être adapté au cinéma.
Il étoffe le personnage sans en faire une caricature, en lui apportant une personnalité que l’on retrouve dans la BD.
Quant à Obélix, il ne peut plus être incarné par un autre que par Gérard Depardieu, qui est devenu le personnage.
Guillaume Gallienne en Jolithorax est excellent, comme à son habitude, so british…
A ce propos, les critiques « contre » déplore l’accent anglais jugé ridicule.
C’est un point de vue… pour moi, il n’aurait pu en être autrement.
Nous sommes chez les « Bretons », que diantre!
Chaque rôle réserve une surprise: Fabrice Lucchini en magnifique et très crédible César, Dany Boon en barbare Viking, Valérie Lemercier au sommet de sa forme en raffinée gouvernante, Catherine Deneuve en imperturbable et délicieuse souveraine, le regretté Michel Duchaussoy en Abraracourcix, Charlotte Le Bon en ravissante fiancée de Jolithorax, Gérard Juniod en pirate frisant la dépression… impossible de les citer tous, y compris ceux qui ne font que quelques apparitions remarquées, comme les Frères Taloche.
J’ai juste eu plus de mal avec Vincent Lacoste choisi pour incarner Goudurix, envoyé chez son oncle Abraracourcix pour apprendre à être un homme.
Sous ses traits, le personnage est assez insignifiant.
L’histoire est un mix entre le scénario tiré des deux albums « Astérix chez les Bretons » et « Astérix et les Normands ».
Quant aux dialogues, ils sont truffés d’anachronismes et d’allusions aux grands films du cinéma, qui les rendent savoureux à souhait.
Si vous regardez le film le nez collé à vos BD pour repérer les phrases manquantes, il est évident que vous ne s’y retrouverez pas tous les gags.
Ce qui n’empêche pas que le film est une réussite, un bon divertissement fidèle à l’atmosphère de la BD, aux personnages, à l’histoire.
Mes seuls regrets?
J’aurais aimé une touche de délire à la Alain Chabat et… ne n’avoir eu droit ni à la présence de Panoramix, ni au banquet final dans le village gaulois!
Martine Bernier
« Astérix et Obélix Au service de Sa Majesté », de Laurent Tirard: Bande annonce