Il y a quelques semaines, je me suis rendue dans une famille que j’aime beaucoup pour consacrer un article à l’une de ses membres.
Ce fut un moment hors du temps, comme je les aime, au cours duquel des liens se sont tissés.
Trois générations étaient présentes ce jour-là.
Tandis que j’écoutais parler sa grand-maman, un petit garçon s’est approché et est venu se percher sur ses genoux.
Il n’avait manifestement pas envie de se trouver hors de la conversation, mais ne s’imposait pas non plus.
Il était tout en délicatesse et en innocence.
Parfaitement craquant.
Un petit dialogue s’est instauré entre nous:
– Comment t’appelles-tu?
– Robin. Robin des Bois.
J’ai souri, sa grand-mère lui a jeté un coup d’oeil et il a précisé:
– Enfin, à l’école je m’appelle Robin X (il a donné son nom de famille), mais ici, je m’appelle Robin des Bois.
Sa maman m’avait déjà expliqué que son fiston avait le droit de porter le nom du justicier de la Forêt de Sherwood lorsqu’il était en famille, mais pas lorsqu’il était en classe.
Je pense souvent à ce petit Robin et à l’intelligence de ses parents qui le laissent vivre ses rêves sans que ceux-ci ne le pénalisent.
Martine Bernier