Hier soir, j’ai entendu aux informations télévisées l’une de ces énormités qui me font vaguement soupirer.
Cette fois, c’était: « Demain soir, 7 milliards de terriens fêteront la nouvelle année! »
Et bien voyons…
Entre ceux qui ne changeront pas d’année en même temps que les autres, et la masse de personnes plongées dans la misère, la guerre ou la souffrance, je pense que ces chiffres devraient être revus très sérieusement à la baisse!
Un peu plus tôt, dans la journée, j’avais entendu une autre phrase à classer dans la même catégorie: « Je m’attends au pire: nous entrons dans une année 13, ce qui n’était plus arrivé depuis cent ans. »
Allons bon!
Après la fin du monde, la superstition du 13…
Par curiosité, j’ai cherché d’où nous venait cette idée que le 13 était un chiffre faste ou porte-malheur.
Et j’ai découvert… que cela ne date pas d’hier.
En fait, si le 13 est mal aimé, c’est à cause du 12, chiffre sacré par excellence, produit du carré et du triangle.
Douze dieux sur l’Olympe, douze signes du zodiaque, douze heures de jour, douze heures de nuit, douze mois dans l’année et j’en passe…
Le chiffre suivant allait forcément avoir du mal à se forger une réputation aussi solide.
Ses affaires se sont gâtées lorsque, au IVe siècle, le roi Philippe de Macédoine a eu la brillante idée de rajouter modestement sa statue à celles des douze grands dieux… et d’être assassiné juste après.
Si en plus le 13 est associé au vendredi, jour considéré comme porte-malheur, c’est l’horreur.
Pourquoi?
Le Christ a été crucifié un vendredi, après avoir pris un dernier repas partagé par 13 convives.
Cette fois, la réputation du chiffre mal aimé était établie…
A tel point que dans beaucoup d’hôtels et certains hôpitaux, il n’existe pas de chambre 13.
Idem dans les avions où la rangée 13 est souvent inexistante, ou même dans les gratte-ciel américains où l’on passe du douzième au quatorzième étage.
Alors, l’année en 13 va-t-elle plonger le moral des troupes dans les bas fonds?
Hé non! Depuis plusieurs années, le 13 est considéré comme un porte-bonheur.
Ce matin, alors que nous profitions du dernier jour de 2012, la première chose que j’ai dite à mon Capitaine avait un rapport avec ces années qui passent.
« Je ne sais pas si je te souhaiterai plein de choses cette nuit, mais je sais que si 2012 a été aussi belle pour moi, c’est parce que tu y a largement contribué… Merci… »
Cette phrase, je la répète à toutes celles et ceux qui ont illuminé ces derniers mois!
Martine Bernier