Le concept de culpabilité et d’innocence me tracasse depuis très, très longtemps.
Les erreurs judiciaires qui, dans certains pays, se terminent par la mort d’innocents que l’on croyait coupables, me glacent le sang.
Lorsque j’ai lu, il y a plusieurs années, que la fondation Projet Innocence, aux États-Unis, se sert des tests ADN pour innocenter des condamnés qui croupissent parfois en prison depuis des années, j’ai eu le sentiment que la science était essentielle à la justice.
En moins de dix ans, 200 personnes ont été blanchies grâce à l’ADN.
C’est réconfortant…
Ce qui l’est moins, c’est de savoir que 25% de ces personnes innocentes avaient avoué le crime qu’elles n’avaient pas commis.
Toutes les questions possibles ont alors été posées.
Y compris celle de l’éventuelle violence policière.
Et là encore, la science a fourni une explication.
Des tests en laboratoire ont montré qu’une pression psychologique « même légère » suffit à faire avouer une faute à une personne innocente sur quatre.
Avouez que cela donne à réfléchir…
Martine Bernier