Bichon havanais: Pomme à la ferme

Un dimanche de printemps au ciel en colère… et nous voilà sur la route qui mène à la Ferme des Pralies.
Gaby nous y attend.
Nous ne nous sommes pas revues depuis trois ans, mais nous nous écrivons, et elle joue dans un ma vie un rôle très particulier.
Gaby est comme les chats qui l’entourent: belle, un peu sauvage, indépendante, subtile et inattendue.
Avec, en prime, un humour irrésistible!

Dès son arrivée, Pomme est ravie.
Ce monde lui est inconnu, et elle brûle d’envie de faire connaissance avec l’environnement verdoyant et avec les animaux de la maison.
Son enthousiasme  débordant a beau être réprimé par nos rappels auxquels elle répond dans la seconde, mais à regret, il met en fuite les chats les plus sociables.
Qui doivent encore se demander aujourd’hui qui était cette exubérante peluche noire.
Autre grande curiosité pour mon Mogwaï: les 70 poules qui occupent le vaste poulailler.
Celles-ci semblaient très intéressées par elle qui nourrissait le même sentiment à leur égard.
A tel point qu’elle n’a même pas remarqué le papillon jaune orangé qui voletait autour d’elle… un « Aurore », me dit Gaby.
Image bucolique à souhait: on se serait cru dans un livre de la littérature enfantine!
Quant à moi… il a fallu que j’attende d’avoir mon âge canonique pour accomplir un geste que je n’avais jamais fait encore: ramasser les oeufs frais!
Aux Pralies, des cartons remplis de confortable balle d’épeautre sont disposés à l’intention des poules qui y déposent leurs oeufs sans risquer qu’ils ne se cassent.
En suivant Gaby pour le ramassage, j’avais dix ans!

Dans cet univers naturel, mon Capitaine se sentait comme un poisson dans l’eau.
Il a rapidement compris pourquoi j’étais attachée à la Dame des lieux, et, entre eux, le contact est passé facilement.
Ce fut une belle après-midi chaleureuse et drôle à l’image de celle qui nous recevait.
Et je garde deux images qui ne s’effaceront pas de sitôt…
Alors que Gaby nous entraînait dans un coin sauvage du jardin, je me suis retrouvée face à un Arbre de Judée encore en fleurs.
Cet arbre qui me séduit à chaque printemps…
Elle est allée chercher un sécateur et mon Capitaine a coupé une branchette fleurie qui termine aujourd’hui sa vie sur la table du salon…
Pomme était déjà installée dans son « boudoir mobile », sur les sièges arrières de la voiture, lorsque notre hôtesse lui a offert une fleur.
Que dis-je: la perfection faite fleur!
Une pensée jaune et délicate que mon bichon n’a pas eu envie de déguster.
Cette image de mon Mogwaï avec sa fleur, le sourire de Gaby, le regard de mon Capitaine… les instants de bonheur se cachent souvent dans des bouts de rien!

Martine Bernier

 

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