Nous étions dans l’une de mes librairies préférées (celle de la Fondation Gianadda, pour ne rien vous cacher!).
J’adore y flâner: j’y trouve toujours des livres que je ne trouve pas facilement ailleurs.
Je feuilletais un ouvrage lorsque, au hasard des pages, je suis tombée sur ce portrait peint par Sir Thomas Lawrence
Pourquoi sommes-nous attirés par une toile plus qu’une autre?
Difficile à trouver des raisons objectives.
Cette fois, c’est le modèle qui m’a interpellée.
La fraîcheur, la beauté parfaite de cette jeune fille, sa grâce, la malice de son regard, son sourire qui semble prêt à se transformer en rire: j’ai été happée par l’image.
Je l’ai montrée à mon Capitaine qui a été touché, lui aussi.
La photo provenait du catalogue de l’une des rares expositions que j’ai manquées à la Fondation au cours de ses dernières années: celle qui présentait des oeuvres en provenance du Metropolitan Muséum of Art de New York.
Je n’ai pas acheté l’ouvrage: j’avais déjà fait suffisamment de folies pour la journée dans cette irrésistible boutique.
Mais j’ai noté le nom de la toile, bien décidée à ne pas en rester là…
Cette belle demoiselle s’appelait Lady Maria Conyngham.
De retour au Nid, j’ai eu beau effectuer des recherches, je n’ai trouvé aucune trace de ce tableau dans ma bibliothèque.
Le peintre figure bien dans les livres d’art, mais pas ce portrait.
Sur Internet, j’ai découvert le nom complet de son modèle: Lady Harriet Maria Conyngham, est devenue par mariage Lady Somerville.
Mais j’ai trouvé très peu de renseignements à son sujet.
On estime sa date de naissance vers 1812, et elle serait décédée en 1843.
Fille du Marquis irlandais Henry Conyngham et d’Elizabeth Denison, dont on vantait la beauté.
Il semblerait que le marquis devait son titre et sa condition à sa femme qui a été la dernière maîtresse du roi Georges IV.
Hariett Maria, elle, a épousé Sir William Meredith Somerville, Baron Athlumney dont elle a eu deux enfants.
Amie du roi George IV, elle fréquentait la Cour et le roi lui était attaché.
C’est lui qui aurait commandité le tableau qu’il a accroché dans la chambre de l’une de ses résidences.
Lorsque la toile a été réalisée, en 1824 – 1825, Hariett Maria avait donc à peine 12 ou 13 ans.
Et aujourd’hui encore, elle capture l’attention, grâce au peintre qui l’a rendue éternelle… même si, dit-on, le roi n’appréciait pas le manque d’attention qui a poussé l’artiste à la gratifier de doigts démesurément longs!
Martine Bernier
2 réflexions sur “La belle Lady Conyngham”
Bonjour,enfin j’ai trouvé la solution pour l’antivirus qui bloquait Ecriplume.Mon technicien n’ayant pas trouvé je me suis débrouillée toute seule .Il fait très chaud chez vous aussi …..Gros bisous à vous deux.
Bravo pour votre plongée dans les méandres de l’informatique!!!