Dimanche, au cinéma, le fait que le film « Dans l’ombre de Mary » provenait des studios Disney avait attiré deux ou trois classes d’un internat international de la région .
Les professeurs ont dû s’en mordre les doigts: à la moitié du film, alertés par les aller-retour des enfants entre les toilettes et la salle, ils ont pu réaliser que le film ne leur était pas vraiment destiné…
Hé oui… un Disney pour les adultes!
Assez rare pour être souligné….
L’histoire raconte l’histoire (vraie) des tractations qui ont été menées par Walt Disney pendant 20 ans avec Pamela L. Travers, l’auteur de « Mary Poppins », pour obtenir de sa part l’autorisation d’adapter son oeuvre au cinéma.
Entre le producteur américain alors adulé par le public et l’écrivain australienne habitant Londres, le duel est passionnant…
Le caractère de Mme Travers, qui tenait à ses personnages, étroitement liés à son histoire personnelles, et qui exécrait le cinéma, est pour beaucoup dans l’intérêt de l’histoire.
L’excellente actrice Emma Thompson semble se délecter de jouer cette femme au caractère bien trempé, qui en a fait voir de toutes les couleurs à l’équipe Disney, avant de céder…
Et le tout aussi excellent Tom Hanks s’est glissé dans la peau de Disney avec une justesse parfaite.
En rentrant, j’ai repris la biographie sans complaisance écrite sur Disney dont j’ai parlé voici quelques jours, et j’ai relu le passage consacré à cet épisode de sa vie.
Il est exact, fidèlement relaté dans le film.
A une exception près: une fois que Pamela a signé le contrat qui la liait au producteur, celui-ci, lassé, n’a pas tenu compte des remarques qu’elle a faites lorsqu’elle a vu le pré film.
Lui expliquant que le droit de regard autorisé par le contrat ne lui donnait pas le droit de modifier le film.
Honnêtement, il a finalement eu raison… « Mary Poppins fut un triomphe.
A propos, si vous allez voir le film, ne partez pas avant le générique: il vous réserve une excellente surprise.
J’oubliais: à la fin de la projection, les enfants ont applaudi…
Martine Bernier