La légende du Pont du Diable

Le pont de pierre
Le pont de pierre

Parce que je fais une incursion dans les contes et légendes suisses, en ce moment, j’ai très envie de vous livrer celle qui m’a le plus touchée.
Elle est liée au pont du Diable qui se trouve dans le canton d’Uri, sur la route du col du Saint-Gothard.
Ce pont enjambe les impressionnantes gorges de la Schöllenen où coule la Reuss.
L’histoire raconte qu’il y a fort longtemps, les habitants ont souhaité construire un nouveau pont, en pierre.
Mais la tâche était difficile, il leur fallait un spécialiste.
C’est alors qu’un étranger de passage se proposa pour réaliser ce travail.
Il ne voulait pas d’argent, mais posa une condition.
En échange du pont, il voulait la vie de la première personne qui emprunterait l’ouvrage.
Après un moment de réflexion, les habitants acceptèrent.
Il ne fallut que trois jours pour bâtir le fameux pont.
Mais lorsqu’il fut terminé, réalisant que leur ingénieur était le Diable, personne ne voulu traverser l’ouvrage de pierre.
Mais à quoi sert un pont s’il n’est pas utilisable?
Il fallait trouver une solution!
L’un des habitants eu une idée.
Le lendemain, sous les yeux du village réuni, un bouc fut envoyé pour traverser le pont.
Le Diable, qui n’a décidément aucun humour, rentra dans une rage folle.
Furieux, il arracha un énorme rocher de la montagne pour le jeter sur le pont, le détruire, et punir ainsi les Uranais.
Par chance, il manquait autant d’adresse que d’humour: il manqua sa cible.
On n’entendit plus jamais parler du Diable, mais le bloc de pierre, lui, est toujours visible près de Göschenen où il a été naturellement surnommé « La Pierre du Diable ».

La pierre du Diable
La pierre du Diable

Pour la petite histoire cette pierre de 20’000 tonnes et de 12 mètres de haut a été déplacée de 127 mètres en 1977 pour laisser la place au chantier de l’autoroute du Gothard.
Une opération qui coûta la bagatelle de  300 000 francs suisses.
Mais depuis… l’histoire continue….
Certains racontent que l’augmentation du nombre d’accidents au kilomètre 16 de l’autoroute seraient due à la proximité de  la  Pierre du Diable.

 

Martine Bernier

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