Il y a tout au long de l’année des rendez-vous ponctuels qu’il serait ingrat de ne pas saluer.
Parmi eux, les arbres en fleurs, le retour du lilas, des roses et des pivoines, les abricots prêts à être cueillis sur les branches et… les coquelicots.
Le jour où je passerai à côté d’un champ parsemé de coquelicots sans ressentir le moindre enthousiasme, je pense que je serai à bout de souffle.
Il y a quelques jours, alors que mon Capitaine et moi étions en vadrouille, j’ai été émerveillée par les parterres entiers de ces fleurs rouges disséminés au milieu d’un champ.
Impossible de se garer: nous étions en plein trafic.
J’ai demandé à Celui qui m’accompagne s’il serait possible de nous arrêter à l’occasion, lorsque nous en reverrions.
Quelques heures plus tard, sur la route du retour, il s’arrêtait à côté d’un champ.
Depuis la route principale surplombant le champ, nous avions pu voir des centaines de fleurs au milieu du blé vert.
Mais arrivé à hauteur, le vert prédominait, éteignant les coquelicots.
Les photos que j’ai pu faire ne rendaient pas le spectacle que nous avions pu avoir quelques secondes plus tôt.
Monet et Van Gogh, qui ont si bien peint les champs de coquelicots, ne renieraient pas certains de ceux que j’ai croisés depuis le début du printemps.
Ces derniers jours, il me semble que j’en vois moins souvent.
Sommes-nous déjà à la fin de leur saison?
Martine Bernier