La photo sépia

Cela fait des mois que mon amie de Chiboz et moi entretenons une correspondance soutenue.
Prises par nos vies, il ne nous est pas possible de nous voir souvent.
Mais nous avons instauré un dialogue perpétuel qui  se poursuit au fil des pages.
Nous profitons de la facilité que nous apporte le courrier électronique pour échanger des courriers à un rythme soutenu.
Grâce à la personnalité de la Dame de Chiboz, ils sont toujours passionnants, touchants.
Et lorsque nous nous retrouvons « pour de bon », c’est toujours un bonheur…

Dimanche, son message contenait une photo qui m’a tellement frappée que je lui ai demandé l’autorisation d’en parler sur Ecriplume, ce qu’elle a accepté.

Chronique familiale de la famille Ançay
Chronique familiale de la famille Ançay

Et elle m’en disait ceci:
« C’est mon frère et moi, les deux…terrorisés par l’objectif. 
C’était en Sicile, j’avais 3 ans et lui 2 ans. 
Maman m’a laissé ses vieux albums de photos avant de partir rejoindre papa et ma sœur. 
Je n’ai pas eu le temps de les ouvrir…Oula! l’émotion. 
C ‘était en 1950. Que le temps passe vite! « 

Allez savoir pourquoi cette photo m’a autant attendrie…
Cette petite poupée figée devant l’appareil, et l’expression paniquée de son petit frère prêt à filer à la prochaine occasion…
Aujourd’hui, sous nos latitudes,  les enfants posent, habitués à être pris en photos par tous les smartphone qui passent par là.
Mais à l’époque, être photographié n’était pas un acte très courant.
J’aime ces photos aux couleurs sépia, qui nous apportent un léger parfum de nostalgie…
D’autant que quelques décennies plus tard, je sais que cette ravissante  petite fille et ce petit garçon apeuré sont devenus des adultes passionnants!

Martine Bernier

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