Je parlais voici quelques jours, sur Ecriplume, du site Pinterest, que je découvre avec délice depuis quelques semaines.
Un site sans paroles ou presque, où chacun se crée des tableaux d’images qu’il classe par thème en fonction de ses goûts.
Une gigantesque banque de données…
Plus j’avance dans la découverte de ce site, plus je suis touchée de voir que des femmes du monde entier aiment ce que j’aime, et me le font savoir en reprenant l’une ou l’autre photo, ou en s’abonnant à mes tableaux.
Nous ne nous connaissons pas, habitons très loin les unes des autres, venons de cultures différentes, mais sommes touchées par les mêmes choses.
Pourtant, quand je prends le temps de regarder l’ensemble des images que je « collectionne », je réalise que… je ne me connaissais pas de telles attirances pour les couleurs pastel, les vieilles dentelles, l’éternel féminin et les maisons fleuries!
Guimauve, me direz-vous.
Oui…
Et j’assume!
Enfin… j’assume, mais je m’interroge face à ce cocon très vieille Angleterre!
Hier, je crois avoir eu ma réponse en écoutant les nouvelles de la journée à la télévision.
Cet été, comme toujours, l’actualité est terrible.
Un avion de ligne explosé en l’air par un missile, des enfants pris dans la tourmente de la guerre, des soldats tués, des incendies et des accidents qui ravagent des familles…
Il faudrait être blindés pour supporter tout cela sans être affectés, d’autant que nous n’avons pas le pouvoir de changer les destins brisés.
Plus le temps passe, plus cela me paraît lourd.
Sans doute est-ce la raison pour laquelle Pinterest devient une évasion passagère où des milliers de personnes mettent en exergue la beauté sous toutes ses formes.
Besoin de nous mettre à l’abri, pour quelques instants…
Parce que, franchement, il y a des jours…
Martine Bernier