La parenthèse à Chiboz

Hier, en fin de journée, nous avons réemprunté la route qui mène à Chiboz, ce hameau  perché dans la montagne, au-dessus de Fully (Valais – Suisse).
Mon amie Yolande, la Dame de Chiboz, et son mari Michel nous proposaient de venir passer la soirée avec eux, de loger une nuit dans leur gîte et de profiter du petit déjeuner dans ce lieu si particulier qu’est leur restaurant, le « Relais des Chasseurs ».
Le chemin qui mène vers ce coin de paradis est escarpé, tortueux, mais parsemé de surprises.
En plaine, les abricotiers, les cerisiers  étaient lourds de fruits.
Des taches de couleurs joyeuses accentuées par les dernières touffes de coquelicots.
La vigne était bien verte, les noisetiers couverts de noisettes, des ânes et des chèvres à grandes cornes trottinaient dans les prés en pente.
A Chiboz, c’est toute une famille que nous retrouvons, toujours accueillante, souriante, chaleureuse.
C’est un lieu où tout le monde se sent bien… nous y compris.
Nous arrivions juste pendant le match de la Coupe du Monde  au cours duquel la Suisse s’est fait éjecter de la compétition par l’Argentine.
Une déception pour les amoureux de football, vite consolée par  les conversations du jour.

De ces moments d’amitié, nous garderons des sentiments de plénitude,  la générosité de  la Dame de Chiboz et de sa famille, si disponible…
Des images, aussi, comme la vision de Pomme qui, visitant avec nous deux pièces de la maison que nous ne connaissions pas encore, a mal pris son élan pour franchir le pas de porte en bois qui sépare les pièces.
Mon mini Mogwaï s’est retrouvé en équilibre sur le ventre, sur le pas de porte en question, les deux pattes de devant pendouillant d’un côté, et les deux pattes de derrière de l’autre.
Une vision irrésistible…
Nous garderons également des anecdotes, dont une n’a pas fini de nous faire rire.
Beaucoup d’hôtes de nationalités étrangères se rendent à Chiboz où tout est authentique, de la moindre poutre à l’ambiance, en passant par la cuisine, délicieuse.
Un jour, l’un d’eux, qui parlait anglais, avise un chamois empaillé accroché au mur, et demande à Laurence, l’un des sourires de l’endroit, quel est cet animal.
Laurence, qui n’en a pas la moindre idée, a recours à sa logique:
« Heu… voyons… Chamois… comment dit-on en anglais? Chat se dit « cat » et moi se dit « me ». C’est un « Cat-me! »
Réponse que le monsieur s’est empressé de répéter à son épouse: « Oh, it’s a « Cat-Me »! »

Chiboz inspire l’humour… y compris chez les enfants de la maison, comme l’a prouvé le petit Louis, haut comme trois pommes.
Comme sa tante Emilie  lui demandait « Dis-moi, Louis, quel est mon prénom? » et insistait, ne recevant pas de réponse, il a fini par  lancer:  » Mais… comment ça se fait que tu ne sais pas comment tu t’appelles? »

Chiboz c’est cela, un lieu magique et une ambiance très douce…
Au diapason du nouvel éclairage installé derrière les fleurs qui ornent les balcons.
Dorénavant, dès que la nuit tombe, le chalet est installé dans un écrin de lumière discrète qui rajoute à son charme.

Martine Bernier

 

 

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