Il y a quelques mois de cela, j’ai vu un jour un hérisson filer de dessous la voiture alors qu’elle se trouvait à l’arrêt devant la maison, et filer se cacher dans la haie.
Cette première visite a été assez furtive.
Il faisait sombre et il s’est réfugié à toute vitesse dans cette obscurité rassurante.
Puis… plus rien.
Jusqu’à cette semaine, où, alors que nous rentrions tard mon Capitaine et moi après une petite soirée en tête-à-tête, j’ai vu, dans la lumière de l’éclairage automatique, une forme ronde, claire et inattendue à l’orée de la haie.
Je me suis approchée et j’ai découvert… un hérisson.
La nuit était tombée, c’était l’heure pour lui d’aller remplir son garde-manger!
J’ai intimé l’ordre à Pomme de ne pas l’approcher, la coupant dans son élan de vouloir faire ami-ami avec ce nouveau venu, et je l’ai montré à mon Capitaine.
Il l’a regardé attentivement:
– Ce n’est pas le même que la première fois… il est plus petit.
Nous l’avons observé pendant quelques instants.
Il n’avait pas l’air effrayé, ne se mettait pas en boule.
C’était la première fois, si j’ai bonne mémoire, que j’en voyais un d’aussi près et aussi longtemps.
Vu toutes les limaces qui squattent les alentours, je me doute bien qu’il doit être ravi d’avoir trouvé cet endroit et cette haie dénuée de barrières de protection.
Un paradis pour lui…
En rentrant, j’étais ravie.
Pour une ancienne gamine de la ville, ce genre de rencontre est quasi magique!
Martine Bernier