Omar Sy et Charlotte Gainsbourg à l’affiche d’un film signé par Olivier Nakache et Eric Toledano…
C’était irrésistible!
Hier donc, mon Capitaine et moi sommes allés voir « Samba ».
Nous avions adoré « Intouchables », allions-nous autant aimer ce film abordant le thème de l’immigration?
Samba est l’histoire d’un sans-papier Sénégalais, arrivé en France depuis dix ans et vivant avec son oncle qui, lui, est légalisé.
Il y travaille , et a reçu du restaurant qui l’emploie une proposition d’avancement lui permettant de passer de la plonge à la cuisine.
Mais tous ces arguments sont balayés devant la justice qui décide de lui refuser le Graal: les papiers qu’il espère.
Commence pour lui un parcours du combattant, celui de ceux qui se cachent et essayent de vivre de petits boulots à la journée, qui usent de toutes les combines pour rester en France.
Sur ce chemin compliqué et frustrant, Samba est aidé par une association qui lui apporte un soutien juridique, et notamment par Alice (Charlotte Gainsbourg), une bénévole timide qui se révèle être une cadre sortant difficilement d’un burnout.
Et nous voilà embarqués pour deux heures d’une histoire touchante, comédie dramatique dont les répliques font souvent rires les spectateurs.
Omar Sy et Charlotte Gainsbourg sont désarmants de charme, d’humanité, de sensibilité.
Toujours justes et émouvants…
J’ai beaucoup aimé le film, mais, côté scénario, il m’a manqué une tranche à ce mille-feuille humain.
Même si elle est remarquablement interprétée, l’histoire de Samba n’explore pas complètement l’angoisse permanente dans laquelle vivent les sans-papiers.
Un détail, me direz-vous: nous sommes dans un film, pas dans un documentaire.
Je n’ai pas boudé mon plaisir: ces deux heures ont passé comme un souffle, même si d’autres que moi ont souligné quelques longueurs.
En aucun cas je n’ai regretté de l’avoir vu, d’autant qu’ Omar Sy est devenue une solide figure de proue que l’on retrouve toujours avec bonheur…
Martine Bernier