L’escapade 2

Les jours défilent sur les chemins de Franche-Comté…
Ici, mon Capitaine est roi.
La Dame de Chiboz, son mari et  moi, réalisons chaque jour qu’il a laissé des souvenirs rayonnants auprès de ceux qui ont croisé sa route.
Je n’en suis pas surprise…
Le temps n’a plus rien à voir avec l’automne radieux que nous venons de quitter, mais il n’enraye pas notre bonne humeur.
Hier, le programme initial de la journée a été bousculé.
Nous nous sommes attardés à la table du petit-déjeuner, au gîte, dans le Doubs, happés par les  conversations et par le plaisir de retrouver les parents de mon Capitaine.
C’est plus tard que prévu que nous sommes repartis, ravis d’avoir revu ce couple épatant qui nous recevait…
Comme nous étions à proximité de chez elle, nous sommes passés saluer Mademoiselle. ( Mademoiselle )

Elle est toujours là, dans son établissement où le temps semble s’être figé…
Toujours aussi belle, aussi fragile, Mademoiselle a aujourd’hui 92 ans.
Elle s’exprime toujours dans un langage aux termes choisis, réserve un accueil chaleureux à ses visiteurs, parle de la vie qui change, de la quinzaine de chats qui l’entourent, des voisins qui passent la voir chaque jour.
Un bond hors du temps auprès d’une dame qui a touché nos amis autant que nous le sommes.
Mademoiselle aime beaucoup mon Capitaine.
Et je suis toujours très touchée en voyant mon bon géant l’entourer d’une affection pleine de délicatesse et de respect.
Nous reprenons la route… trop tard pour partir sur Ornans dans la matinée.
Le pèlerinage continue, sur les traces du passé de mon Capitaine qui nous entraîne chez un couple de restaurateurs qu’il a bien connus lorsqu’il organisait des événements militaires.
Au fil des jours, nous parlons de mille sujets, tous les quatre, chacun s’enrichissant des souvenirs et du savoir des autres.
Et le petit carnet qui ne me quitte pas voit ses pages se noircir de notes griffonnées …

Arbois est notre dernier point de chute de la journée d’hier  et la première de celle d’aujourd’hui.
J’ai l’impression d’être en famille…

Martine Bernier

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