Pomme: le retour

Pomme, ma petite chienne bichon havanais ne pouvait pas nous accompagner lors de notre mini périple de trois jours.
J’avais donc demandé à ses nounous attitrées, mon fils cadet, sa compagne et leurs enfants, s’ils pouvaient l’héberger durant notre absence, ce qu’ils ont fait sans se faire prier.
Vendredi, donc, mon Mogwaï est parti avec mon Capitaine qui l’a mené dans sa deuxième famille où je sais qu’elle (oui, je sais, « Mogwaï » est masculin… mais « Pomme » ne l’est pas…) est choyée.
Ce jour-là, dès l’instant où la porte s’est refermée derrière eux, j’ai ressenti un manque.
Je sais que c’est parfaitement stupide, mais lorsque Pomme est absente, elle laisse un grand vide.
Il était prévu qu’elle nous revienne ce mercredi, ma journée d’hier étant coupée par un rendez-vous, l’après-midi.
Mais le matin, me voyant un peu perdue sans mon inséparable petite ombre noire, mon Capitaine est allé la rechercher dans la matinée.

A chaque retour, Pomme a besoin de quelques heures de réadaptation, même si elle n’est partie que trois ou quatre jours.
Je la connais si bien que je sais son malaise…
Nous respectons ces quelques heures de « palier de décompression » dont elle a besoin.
Elle quitte une ambiance familiale très animée  dans laquelle elle passe beaucoup de temps à jouer avec Kim et Tanawee, pour retrouver son quotidien plus paisible, dans lequel elle a ses marques, ses habitudes et où sa personnalité de Mogwaï s’exprime différemment.
Quand elle est rentrée, elle est venue tout droit dans mon bureau pour me voir.
Je l’ai pris sur mes genoux, ce qui n’est pas forcément un geste que je fais chaque jour, et je l’ai installée face à moi, sur mon bureau, après avoir repoussé mon clavier.

– Bonjour, toi! Je suis contente que tu sois rentrée, tu sais! Tu m’as manquée…
Elle m’a répondu en me gratifiant de quelques coups de langues bien expressifs.
L’affaire était réglée..
Tout au long de la journée, elle m’a manifesté son affection à chaque passage auprès de moi, de la même façon.

Ce matin, en me réveillant, mon premier geste a été comme d’habitude de tendre ma main vers elle qui dort dans un panier non loin de moi.
J’ai allumé et nous nous sommes regardées:
– C’est bien que tu sois là…
Elle s’est étirée, est sortie lentement de son panier et est venue me faire ma léchouille matinale, sur la joue… avant d’aller se recoucher
Ce n’est qu’à l’heure où j’écris, vers 6h45, qu’elle est entrée dans mon bureau pour aller terminer sa nuit à côté de l’endroit où je travaille.
Petite présence affectueuse, si précieuse…

Martine Bernier

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