La Belgique est à l’honneur d’Ecriplume, ce matin, à travers deux petits sujets qui sont intervenus dans ma journée d’hier.
Journée très studieuse, pourtant… ce qui n’empêche pas que j’ai entendu parler de brioches françaises, les coquilles de Noël, réalisées en forme de petit Jésus.
Cela m’a immédiatement renvoyée vers une viennoiserie belge dont je raffolais enfant: le cougnou, frère quasi jumeau de cette coquille.
Ce pain (que, pour ma part, je préfère aux raisins) rappelle la forme d’un bébé emmailloté et est le régal des enfants belges… et des plus grands.
Ceux de mon enfance étaient surmontés d’un petit Jésus en sucre rose sans lequel, pour nous, un cougnou n’aurait pas été un cougnou!
J’en étais là de mes souvenirs lorsque j’ai reçu un message de ma maman de coeur, belge, bien sûr, qui me proposait de la rejoindre quelques minutes sur Skype.
Dans notre conversation, nous parlions des familles où naissent plusieurs enfants, tous du même sexe.
Et elle a souri en disant: « au bout de sept garçons, le roi sera le parrain! »
Surprise, je lui ai demandé de préciser: le roi des Belges devenait-il vraiment parrain du septième garçon ou de la septième fille, dans ces cas-là?
Elle m’a confirmé sa phrase, me conseillant d’aller vérifier, ce que j’ai fait…
Et… oui!
La coutume existe bel et bien en Belgique.
Un article sur le Net parle d’ailleurs d’un exemple, en 2004, où Bachir, un jeune marocain de 18 ans, 7e fils d’une famille de dix enfants, a eu la surprise de compter parmi les filleuls du Roi Albert II qui lui a fait envoyer des présents pour son anniversaire.
Pour qu’un tel événement soit possible, il faut que la famille réside depuis « une assez longue période » dans le pays, et que tous les enfants soient issus du même mariage, nés sur le sol belge.
Et comme la faveur royale n’est pas décernée automatiquement, c’est en principe le bourgmestre de la ville de résidence qui signale le cas au secrétariat royal.
J’ai ainsi appris que le roi Albert II et son épouse comptaient chacun une vingtaine de filleuls, et qu’avant eux, le roi Baudouin avait invité les siens lors des fêtes marquant ses 40 ans de règne et ses 60 ans.
En contrepartie, les filleuls doivent adopter un comportement exemplaire.
J’ai trouvé la démarche attendrissante et sympathique.
Quand je vous disais que la Belgique est revenue plusieurs fois dans ma journée d’hier!
Martine Bernier