Tenir bon

Il faut beaucoup de temps pour soigner et apaiser les coeurs meurtris…

Après la semaine terrible au cours de laquelle des vies ont été arrachées tragiquement en France mais aussi dans plusieurs autres régions du monde – à propos desquelles les médias ont été très discrets, sans doute happés par l’actualité française – l’émotion va doucement retomber pour laisser place à un travail difficile pour les familles et les proches de toutes ces victimes.
Il va falloir apprendre à continuer sans elles, à surmonter le chagrin ou à apprendre à cohabiter avec lui, toujours avec ces événements gravés dans la mémoire.
J’espère qu’ils trouveront la force de le faire…
Pour le reste du monde dont je fais partie, après ce dimanche ahurissant marqué par le rassemblement exceptionnel qui s’est déroulé à Paris, la vie va reprendre également.
Le coeur lourd de savoir que le monde ne va pas bien, et pas seulement en Europe.
J’ai passé de longues heures à écouter les spécialistes s’exprimer sur la question du terrorisme, analysant les solutions possibles, les mesures à prendre.
Tout était pertinent.
Le monde a du travail, beaucoup de travail s’il veut changer la donne.
Y compris et surtout un énorme travail de fond auprès des enfants et des jeunes en situation à risque.

J’ai vécu les événements de la semaine en prenant chaque attentat, chaque crime, en plein coeur.
Y compris ceux qui sont intervenus au Liban, au Nigeria.
Je me suis souvent demandé comment auraient réagi les membres de Charlie Hebdo en découvrant le mouvement gigantesque qui a suivi leur disparition.
J’ai lu les réactions sur les réseaux sociaux, celles aussi des contradicteurs, des indignés, des railleurs, de ceux dont les opinions diffèrent de celles de la majorité.
Et aujourd’hui, je m’apprête à poursuivre ma propre tâche, à repartir à la rencontre de ceux dont je vais raconter l’histoire, ceux que je vais écouter me parler de leurs vies.
Ecriplume n’est pas un lieu où se commente l’actualité.
Sauf quand elle nous rattrape jusqu’à nous déchirer le coeur.
Comme beaucoup, je reprends ma route avec le sentiment d’avoir assisté à la fin d’une ère d’insouciance.
Je pense beaucoup à mes petits-enfants, ces jours-ci.
Ils sont tous de très jeunes enfants ou encore des bébés, dont un n’est pas encore né.
Il faudra que nous leur inculquions la notion du respect de la vie… et de l’espoir.
Plus que jamais, j’ai pour objectif de contribuer à leur ouvrir l’esprit et le coeur.
Parce que, même si je sais que certains sont devenus des monstres, je continue à croire en l’être humain. fleur-desert

Martine Bernier

 

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