Je n’étais franchement pas très motivée pour aller au cinéma, ces temps-ci.
Mais hier soir, je n’ai pas voulu décevoir mon Capitaine qui m’a emmenée voir « Une heure de tranquillité », de Patrice Leconte.
Et finalement… c’était plutôt une bonne idée.
Tirée d’une pièce de théâtre du même titre de Florian Zeller, cette comédie, sans être aussi drôle que l’était « Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu », dans laquelle jouait déjà Christian Clavier, est agréable.
Même si le scénario, un peu mince, est l’archétype d’un vaudeville à la française.
Certains adorent, d’autres moins.
Michel dentiste et fin amateur de jazz, déniche en chinant le premier album de Neil Youart « Me, myself and I », qu’il recherchait désespérément pour sa collection.
Il n’a dès lors qu’une envie: pouvoir l’écouter en paix.
Mais ce jour-là, le monde semble se liguer contre lui pour l’empêcher de dégager une heure de tranquillité.
Son épouse, Nathalie veut absolument lui confier un secret pesant, son fils arrive à l’improviste avec des invités inattendus, sa maîtresse se met dans la tête de révéler leur liaison à sa femme des travaux sont effectués dans l’appartement et la Fête des Voisins a justement lieu ce jour-là.
Michel, qui est décidément le roi des égoïstes et de la manipulation, tente l’impossible pour se retrouver en tête à tête avec son disque.
Le film a le mérite de nous déconnecter agréablement du quotidien, même si le vaudeville n’est pas spécialement ma tasse de thé.
J’avoue un faible pour Christian Clavier qui, avec le temps, adopte un jeu plus en nuance et en retenue.
Il est entouré par de bons comédiens que l’on aime retrouver: Carole Bouquet, Valérie Bonneton, Rossy de Palma, Christian Charmetant, Arnaud Henriet, l’excellent Stéphane De Groodt… et Jean-Pierre Marielle qui fait une apparition toute en tendresse.
Ah, j’oubliais: si vous avez aimé la musique du disque fétiche de Michel, ne cherchez pas Neil Youart…
Il sort tout droit de l’imagination de Florian Zeller!
Martine Bernier