Il ne se passe pas un jour sans que je ne reçoive un message ou un coup de téléphone me demandant des nouvelles de Timoté, notre petit-fils né il y a… une semaine et un jour.
Même mon Capitaine, alors qu’il était récemment en Franche-Comté, s’est vu poser la question.
Avec l’autorisation de ses parents, j’y réponds donc ce matin, et je publie ce premières photos paisibles de Tim, qui se trouve toujours dans un service de néoatologie… sachant qu’il ne ressemblera bientôt plus à ce minuscule petit bonhomme!
Après une semaine et un jour d’existence, Tim va mieux, beaucoup mieux.
Nous espérons tous que, dès la semaine prochaine, il pourra regagner son domicile avec ses parents et faire enfin la connaissance de ses grands frères.
Mais mon fils me disait hier: « Il a peur… Dès que quelqu’un l’approche, on voit dans ses yeux et sur son visage qu’il a l’angoisse de ce que l’on va lui faire… »
Alors… il pleure.
Comment ne pas avoir le coeur meurtri en pensant à tous ces bébés qui, malmenés par la grossesse ou l’accouchement, ne connaissent de leurs premières heures ou leurs premiers jours que la rigueur des gestes médicaux qui leur sauvent la vie?
Même si nous savons tous combien les équipes médicales font tout pour accompagner leurs petits patients dans la tendresse et la douceur, nous savons aussi qu’elles n’ont pas le choix: elles doivent accomplir ces actes douloureux sans lesquels ils ne pourraient pas survivre.
Cette peur, Tim va doucement apprendre à l’apprivoiser, puis à l’oublier, dans les bras de ses parents.
Aujourd’hui, je regarde cet irrésistible petit bout d’homme… et j’ai le coeur qui fond.
Martine Bernier