Michel Onfray et l’Université populaire de Caen

S’il existe bien un phénomène de notre époque que j’admire sans réserve, c’est la démarche de l’Université Populaire de Caen.
L’idée est partie de la fin du XIXe siècle, alors que la France découvrait l’Affaire Dreyfus.
Des intellectuels, professeurs, historiens, philosophes et écrivains ont commencé à proposer des cours gratuits à la population issue de ce que l’on appelait déjà la classe ouvrière.
Aujourd’hui, l’Université Populaire en est à sa seconde version, vise toujours les mêmes objectifs, mais un peu plus adaptés aux besoins de notre temps: vulgariser la culture et dispenser un savoir à tous ceux qui le souhaitent.
Il n’y a pas de limite d’âge obligatoire, de titres ou de niveaux exigés, pas  d’inscriptions nécessaires et pas de contrôle des connaissances.
Pas non plus de diplômes délivrés.
Mais une fois par semaine, pendant deux heures, les auditeurs libres affluent pour écouter les intervenants.
L’initiateur de cette organisation est le philosophe Michel Onfray.
Lui-même intervient en donnant des cours comme il l’a fait durant 20 ans dans le cadre de l’Education nationale.

Si j’habitais dans la région de Caen, je pense que je me rendrais à ces cours.
Mettre le savoir à la portée de tous gratuitement de cette manière est une démarche magnifique et généreuse.
J’adorerais profiter d’un strapontin dans l’amphithéâtre.

Michel Onfray a créé dans la foulée, en 2006, l’Université Populaire du Goût d’Argentan.
Là, les intervenants interviennent pour que la grande cuisine ne soit plus réservée aux plus riches.
Les légumes cultivés aux Jardins de la ville sont transformés en recettes gastronomiques par un grand chef invité.
Et là encore tout est gratuit et sans réservation.

J’aime écouter et lire Michel Onfray.
Il est décrié, bien sûr, a beaucoup de détracteurs et je comprends que l’on puisse ne pas toujours être d’accord avec lui, ce qui nourrit un débat souvent passionnant.
Mais ce qui me plaît le plus dans sa démarche, c’est qu’il ne se contente pas de théoriser.
Il agit.

Martine Bernier

 

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