Il y a trois semaines, j’ai suivi un reportage sur Gerberoy, ancienne ville française fortifiée.
Je voulais voir les célèbres jardins qu’elle abrite, et.. j’ai découvert un artiste fascinant: Henri le Sidaner.
C’est lui qui a fait naître les jardins de Gerberoy, qu’il a voulu monochromes, jardin blanc, rose et rouge, bleu et jaune.
Des années plus tard, son petit-fils Etienne Le Sidaner, accompagné de son épouse, ont restauré ces jardins qui sont aujourd’hui réputés.
Ce que j’ignorais, c’est qu’Henri le Sidaner était un talentueux peintre post impressionniste.
Né en 1862 et mort en 1939, il a donné vie à des oeuvres intimistes, raffinées, d’une douceur de vivre tendre et paisible.
La vue se ses toiles m’a sidérée.
Pourquoi n’ai-je jamais entendu parler de cet artiste jusqu’ici??
Une recherche un peu plus approfondie m’a fait comprendre qu’il a été délaissé, même s’il a connu le succès entre le début du XXe siècle et la Seconde Guerre mondiale.
Sa peinture très abordable au doux parfum d’impressionnisme était au goût des Anglo-Saxons qui ont acheté beaucoup de ses oeuvres.
D’autant que sa cote permettait des investissements nettement moins importants que ne l’auraient permis les toiles d’un Monet ou 
d’un Renoir…
Après sa mort, le nom d’Henri le Sidaner a doucement glissé dans l’oubli.
Mais depuis quelques années, grâce, à Yann Farinaux – Le Sidaner, son arrière-petit-fils, on reparle de ce peintre aux toiles vouées à l’harmonie.
Dès que le reportage a été terminé, j’ai commandé le livre de Yann Farinaux – Le Sidaner: « Paysages Intimes » (Editions Monelle Hayot).
Je n’ai pas encore eu le temps de le lire entièrement, mais je me suis plongée dans les reproductions de ses toiles.
Et j’ai pu pénétrer dans l’univers d’un artiste dont j’ai à présent envie de découvrir le lieu de vie où il a été heureux…
Martine Berier
