L’un des bons amis de mon Capitaine nous racontait dernièrement qu’après sa carrière militaire, il est devenu… boeuf-carotte.
J’ai eu un moment de flottement.
Boeuf-carotte…
Le mot me disait quelque chose mais je ne savais t plus de quoi il s’agissait.
Quand il m’a parlé de la police des polices, j’ai repris pied.
Mais oui, bien sûr!
Si je ne m’attendais pas à entendre ce mot prononcé devant moi, c’est parce que, jusqu’ici, je n’avais rencontré l’expression qu’au cinéma ou à la télévision…
« Les Boeuf-carottes » était un titre de série télévisée française, entre 1995 et 2000, que je n’ai d’ailleurs jamais vue.
Il nous a parlé de sa vie à cette époque.
Et bien entendu, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander d’où venait ce curieux surnom…
Et j’ai découvert qu’elle est très récente, puisqu’elle ne date que de la deuxième moitié du XXe siècle.
L’une des deux origines retenues vient du film de Claude Zidi « Les Ripoux », en 1984.
On y laissait entendre que l »IGS (Inspection Générale des Services) « laisse longuement mijoter ou mitonner le présumé coupable, comme on le ferait d’un bon boeuf carotte ».
L’autre est donnée par André Larue dans « Les Flics », en 1969. Il explique qu’une fois qu’un policier est passé à la moulinette de la police des polices et a été mis à pied, voire « démissionné », il ne lui reste plus que la possibilité d’avoir du boeuf aux carottes à son menu, plat supposé plus adapté à son nouveau budget.
Les origines des expressions n’ont pas fini de m’étonner!
Martine Bernier