Pomme, l’oiseau et le dimanche de transition

Après la semaine très riche que nous venons de passer, ce dimanche est pour moi un jour de transition.
Je compte bien terminer aujourd’hui deux articles que je n’ai pas pu finir ces derniers jours au cours desquels l’extrême chaleur ambiante semble avoir ramolli mes neurones survivants!

Pour Pomme, qui a partagé tous nos déplacements, la semaine a été fatigante, à en juger par l’attitude qu’elle a adoptée dès hier.
A son programme: sieste et repos, que même le violent orage du soir n’a pas contrariés.
Ce matin, très tôt, je suis à pied-d’oeuvre.
Mais avant d’écrire, il faut lui offrir sa première sortie de la journée.
Dehors,  pas un souffle, pas un bruit.
Un ciel enfin nuageux…
Dans l’air et sur le sol, les traces et les parfums laissés par la pluie de la nuit, tant attendue.
Pomme s’attarde sur la présence d’une petite limace, qu’elle délaisse au bout de quelques secondes, et va à petits pas flairer l’herbe humide qui l’entoure.
Il fait moins chaud…
A l’horizon, pas un chat, au sens propre comme au sens figuré.
Mais, à deux pas de nous, des chants d’oiseaux qui semblent former tout un groupe invisible tenant une conversation bruyante dans l’un des grands arbres du voisinage.
Et puis, tout à coup, un cri d’oiseau que je n’identifie pas.
Surprise, je regarde autour de moi et j’aperçois, perché sur un lampadaire, un volatile que je ne reconnais pas.
Il faut dire que, comme d’habitude, mais lunettes sont partout, sauf sur mon nez!
Je le vois donc flou, plus gros qu’un passereau, plus clair et plus  petit qu’une corneille, plus rond qu’une pie…

Je m’approche du lampadaire, le nez en l’air.
En me voyant m’intéresser à quelque chose de particulier, Pomme accourt, grognant en découvrant l’oiseau.
A force de m’approcher, il me semble reconnaître une tourterelle.
Elles sont rares, dans ces jardins…
Elle nous regarde, penchant sa petite tête de gauche à droite.
Mais Pomme, qui ne semble pas prête à me partager avec un autre animal ce matin, y compris avec un oiseau sympathique, prend le parti de le snober et de se diriger vers la porte de la maison.
J’ai compris: il faut rentrer.

De retour au Nid, elle va flairer l’eau et la nourriture fraîches que je lui ai déposée à la cuisine, et me regarde.
– Aujourd’hui, je dois travailler, Pomme. Et toi, que vas-tu faire?
Comme si elle semblait avoir compris, elle file vers mon bureau où je la rejoins.
Quand elle est de bonne humeur, elle court chercher l’un de ses jouets et galope à travers la maison.
Mais là… elle a du sommeil en retard à rattraper!

Il fait plus chaud dedans que dehors…
Elle se couche non pas dans son panier, mais sur le sol, devant la porte-fenêtre grande ouverte, et ferme les yeux tandis que je me glisse au clavier.
Il s’est remis à pleuvoir: la journée sera plus douce…

Martine Bernier

 

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