Grâce à mon Capitaine, je relis en ce moment les albums de Franquin intitulés les Idées Noires.
Quand j’étais enfant et que j’ai découvert son merveilleux Gaston Lagaffe, j’étais trop jeune pour être vraiment réceptive à cette autre facette de son talent.
En 1977 ses premières Idées Noires sont paraît-il, apparu dans un supplément du Journal de Spirou: Le Trombone Illustré avant de se retrouver dans Fluide Glacial.
Pour ma part, il aura donc fallu que j’attende d’avoir mon âge pour pouvoir me replonger dans ces planches où il passe à la moulinette tout ce qui l’interpelle.
Tout le monde ou presque en prend pour son matricule, des marchands aux militaires en passant par les chasseurs, les industriels, les technocrates, la tauromachie, l’écologie, la déprime, etc.
Tout est travaillé en noir, et le contenu de ces séries de gags est d’une profondeur que je redécouvre avec délice.
C’est drôle, bien sûr, mais grinçant, morbide.
J’adore…
Il devait être très sensible, ce formidable dessinateur…
Tiens, puisque j’en suis à parler BD…
En début de semaine, j’ai reçu en envoi publicitaire un exemplaire amaigri du Journal de Spirou.
Et hop, je me suis retrouvée propulsée dans mes jeunes années, lorsque je courrais chez le marchand de journaux pour l’acheter ou prendre un Tintin dès que j’avais deux ou trois sous.
J’ai lu entièrement le magazine, et j’ai pris ma décision: j’y ai abonné l’aîné de mes petits-fils, Kim.
C’est à son tour de pénétrer dans cet univers si particulier…
J’ai juste ménagé une petite niche à l’incorrigible nana que je suis: le magazine fera un crochet par chez moi avant qu’il ne soit remis à son petit destinataire.
Juste pour me découvrir les jeunes plumes avant de le lui offrir!
On ne se refait pas…
Martine Bernier