Le résistant

Tous ceux qui le connaissent le savent: mon Capitaine est doté d’une force quasi herculéenne.
Il faut l’avoir vu prendre en charge un déménagement pour comprendre…
Rien ne lui résiste.
Enfin… presque rien.
Hé oui, il a un ennemi personnel qui, ponctuellement, lui tient tête de manière tout à fait éhontée.

Mardi matin, petit-déjeuner.
Nous parlons de choses et d’autres lorsque Celui qui m’accompagne réalise qu’il doit ouvrir un nouveau pot de confiture.
SA confiture, celle qu’il fait à sa façon, avec ses saveurs bien à elles, irrésistibles.
Il prend donc l’objet en question et entreprend de l’ouvrir.
Comme d’habitude, le pot lui résiste.
Naïf, va… on ne résiste pas au Capitaine…
Celui-ci se lève, se dirige vers le plan de travail et repart à l’attaque, concentrant ses efforts sur le récalcitrant.
Jusqu’au moment où… je glousse de rire.
– Mais… pourquoi ris-tu?
– J’ai mon Ecriplume pour demain.
– Ah non!
– Ah si!

Amusé, il retourne à sa tâche.
A chaque effort manqué, je ne peux pas m’empêcher de glousser de rire.
Et mon rire trouve un écho puisque le sien commence à me répondre.
La situation est très drôle, d’autant qu’en bon combattant, il ne veut pas céder un pouce du terrain.
Au bout de quelques instants, j’entends un « pop » révélateur.
Très digne, mon Capitaine dépose le pot de confiture enfin ouvert sur la table et entreprend d’en tartiner son pain.
L’ennemi a cédé!

Martine Bernier

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *