Depuis qu’il fait un peu plus froid, mon Capitaine rentre les fleurs qui nous accompagnent à longueur d’année sur notre balcon.
La première à réintégrer ses quartier d’hiver a été mon petit bougainvillier.
Je sais que chaque année, lorsqu’il vient s’installer dans mon bureau, il commence par perdre toutes ses feuilles avant de les voir repousser un peu plus tard.
Puis il redonne des fleurs quand il retrouve sa place au soleil.
Cette année, en l’installant dans mon bureau, je lui ai coupé une branche sèche avant de le laisser en paix.
Toutes les feuilles sont tombées, comme d’habitude, ne laissant qu’une tige vierge un peu ridicule.
Et quelques jours plus tard… j’ai découvert qu’une petite touffe de feuilles et de fleurs poussait à l’extrême bout d’un rameau.
Ravie et plutôt fière de mon protégé, je l’entoure de soins attentifs…
Il a beau être rikiki, il est courageux, mon petit bougainvillier chétif!
Mais un mini événement m’a fait comprendre qu’il n’est pas prêt à concourir dans la cour des grands.
Mes parents de coeur passent une partie de l’automne et de l’hiver en Andalousie depuis quelques années.
Et hier, sur ma demande, j’ai reçu de leur part des photos des fleurs qu’ils y croisent en cette saison.
Inutile de préciser que, devant cet afflux de corolles, mon compagnon empoté fait figure de cousin malingre.
Seulement… j’y crois!
L’année prochaine, il aura droit à un traitement de choc.
Je demanderai à mon Capitaine s’il est possible de lui trouver un engrais adapté et… zou!
Il marchera sur les traces de sa somptueuse famille andalouse!
Martine Bernier
