Bichon havanais: Pomme et les préparatifs

– Bonjour, Pomme! Bien dormi?

Dans son panier, non loin de moi, Pomme s’étire en bâillant avant de se lever tranquillement pour s’approcher de moi.
Elle me fait une léchouille sur le nez… et retourne se coucher.
Après tout, c’est dimanche: il faut être fou pour se lever aussi tôt un jour pareil!

Je la regarde et lui explique qu’aujourd’hui, nous attendons du monde.
Pour capter son attention, j’utilise la phrase magique:
– Qui vient, aujourd’hui?

Elle écoute avec attention tandis que j’énumère les noms des invités, remuant la queue dès qu’elle reconnaît un prénom.
Une heure plus tard, mon Capitaine est en route pour aller chercher enfants et petits-enfants tandis que je me transforme en tornade blanche.
Aspirateur, dressage de table, rangement des jouets de mon Mogwaï, préparation de quelques jeux…
Pomme me suit pas à pas, me surveillant du coin de la pièce lorsque je passe l’aspirateur, cet intrus qu’elle tolère difficilement.
Lorsque j’ai terminé, je retourne dans mon bureau et me prépare à écrire cet Ecriplume .
J’ai ouvert la porte-fenêtre pour qu’elle puisse se rendre sur la terrasse.
Mais il pleut.
Mon Mogwaï reste sur le pas de la porte, observant l’extérieur d’un air réprobateur.
Réalisant que j’ai oublié un détail sur la table, je retourne au salon.
Et je découvre que les balles pommesques que je viens de ranger trônent à nouveau exactement où elles se trouvaient avant que j’intervienne.
Amusée, j’appelle:
– Pomme?
Elle est là, à deux pas de moi, me regardant avec attention, comme si elle savait parfaitement que j’allais réagir.
– C’est quoâ, ça?
Le ton de ma voix l’amuse visiblement.
– Allez, va mettre les  balles dans ton panier…

Elle s’approche de sa balle, me regarde, accepte mon encouragement, prend son jouet entre ses dents et va le déposer dans son panier, puis revient pour faire de même avec le deuxième.
– Aaaah, Pomme…. tu es unique!

Elle se retourne vers moi, une patte en l’air, un sourire aux lèvres avec, dans les yeux, un message très clair: « Oui n’est-ce pas? »

Martine Bernier

 

 

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