Depuis le jour où a été fixé mon prochain rendez-vous avec mon chirurgien, j’ai au fond de moi une petite appréhension.
Comme tout le monde dans ce cas-là!
Je sais bien que je n’échapperai pas à ce qui m’attend et je sais aussi que je ne peux pas continuer à vivre en semi-liberté comme je le fais depuis deux mois déjà.
Donc… je n’ai pas le choix.
Jour après jour, cette appréhension grandissait, sachant que ce fameux rendez-vous a lieu… demain.
Et puis, hier, il s’est passé quelque chose.
Dès le matin, alors que je renouais comme chaque jour avec cette petite boule d’angoisse inconfortable, j’ai réagi.
Mince, j’étais en train, insidieusement, de me laisser envahir par ce contre quoi je lutte en permanence: ces fameuses pensées polluantes qui assombrissent nos instant présents en redessinant notre horizon en gris ou en noir.
Ah non!
Ma réaction?
J’ai arrêté de travailler un instant et je suis allée respirer sur le balcon.
Et là, j’ai réalisé qu’il faisait beau, et très doux.
Bien sûr, ce temps est inadapté à la saison, ce qui me met mal à l’aise.
Mais là, sur l’instant, je n’ai pas eu envie d’y penser.
J’entendais chanter des oiseaux, le soleil semblait bien décidé à régner sur la journée… il faisait presque printanier.
En retournant dans mon bureau j’ai repris le fil de mes tâches.
Mais cette fois en faisant attention à tout ce qui m’arrivait de positif.
J’ai enchaîné chaque instant de la journée sur ce mode.
Et j’ai emmagasiné un véritable inventaire à la Prévert d’éléments légers, touchants, joyeux…
Une conversation professionnelle agréable, des mails émouvants, des rires avec mon Capitaine, un message de remerciement bouleversant, un coup de fil joyeux avec mon fils et ma belle-fille, Kim qui me récite une poésie par téléphone… plus la journée passait, plus cette multitude de cadeaux allait crescendo.
Elle a fini en apothéose avec un dernier message m’annonçant une interview téléphonique prochaine avec un personnage très connu que j’aime beaucoup et que j’ai déjà plusieurs fois rencontré…
Et, surtout, elle a été marquée par un détail qui a embelli mon quotidien et qui va continuer à le faire.
Suite à l’Ecriplume d’hier, mon Capitaine m’a fait une surprise.
Dans l’une des pièces de la maison, il a rafraîchi notre mini jardin d’hiver
Des petites plantes, installées dans des supports craquants: de minuscules arrosoirs ou seaux, des jardinières très British…
Et, surtout, deux rosiers miniatures aux boutons pas plus grands que des pois chiches.
La journée a passé, imprégnée d’un petit air de douceur, de tendresse…
Et je compte bien faire en sorte que celle d’aujourd’hui soit au diapason de la précédente!
Martine Bernier
2 réflexions sur “Un petit air de tendresse…”
Bonjour Martine par un matin gris que l’on doit ensoleiller sinon on déprime,un petit jardin zen comme sait faire le capitaine (il manque le bouddha)Gros bisous de nous deux *****
🙂 Hé oui! Rien de tel qu’un petit jardin pour faire pétiller la journée! Gros bisous à vous deux!